La maltraitance envers les aînés au Québec est un enjeu majeur qui suscite l’indignation et le désarroi au sein de la population. Les cas de négligence, d’abus physique, émotionnel, ou financier envers les personnes âgées dans les établissements de santé ne sont malheureusement pas rares. Ces dernières années, des centaines de cas ont été dénoncés, révélant l’ampleur du problème.
La Loi 6.3, mise en place le 6 avril 2022, visait à mettre un terme à ces abus en renforçant la protection des aînés et des personnes vulnérables. Elle obligeait notamment les établissements de santé à adopter et à mettre en œuvre une politique de lutte contre la maltraitance. Cette initiative législative était censée faciliter le signalement des abus et mettre en place des processus d’intervention rapides et efficaces. Cependant, malgré ces mesures prometteuses, la réalité sur le terrain reste sombre.
L’application de la loi s’est heurtée à divers obstacles. Les établissements de santé et les professionnels concernés, bien que soutenus par des documents explicatifs visant à faciliter la compréhension et l’application de la loi, se trouvent confrontés à une bureaucratie lourde et à un manque de moyens. Les signalements d’abus, au lieu de mener à des actions concrètes et rapides, se perdent souvent dans les méandres administratifs. Les victimes et leurs proches, désireux de protéger les aînés, se heurtent à un mur de résistance et d’indifférence. Ils se voient contraints d’engager des avocats, à leurs frais, pour tenter de faire valoir leurs droits et de faire appliquer la loi.
Le système de justice, quant à lui, est engorgé et les délais pour obtenir une réponse ou une action peuvent être interminables. Dans les situations les plus dramatiques, les personnes âgées maltraitées peuvent même décéder avant que des mesures de protection ne soient mises en place. Cette réalité est non seulement déplorable mais également inacceptable.
Un témoignage poignant met en lumière cette triste réalité. Un citoyen, confronté à la maltraitance d’un proche âgé de 93 ans souffrant de problèmes cardiovasculaires et de délirium dans un CHSLD, m’a raconté son combat de deux ans pour protéger cette personne. Malgré ses efforts acharnés et les signalements répétés, l’abus continue. Ce cas n’est malheureusement pas isolé et reflète une situation beaucoup trop commune au Québec.
Cet article se veut un cri du cœur pour alerter la population et inciter les institutions à prendre des mesures concrètes. La protection des aînés ne peut se résumer à des lois et des politiques sur le papier. Elle nécessite une volonté politique réelle, des ressources adéquates et une application stricte des mesures de protection. Il est temps de passer de la parole aux actes et de garantir à nos aînés la sécurité et la dignité qu’ils méritent.
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