Se voiler la face sur la réalité : une dangereuse fuite en avant

Se voiler la face sur la réalité : une dangereuse fuite en avant

Dans un monde de plus en plus marqué par la complexité, l’accès à l’information, à la connaissance, et par la croissance exponentielle des technologies, nous sommes tous amenés à interagir avec une multitude de réalités. Mais que se passe-t-il lorsque, face à ces réalités, certaines personnes ou groupes préfèrent nier les évidences et se voiler la face ? Pourquoi adoptons-nous cette posture défensive, et quelles sont les conséquences pour l’individu et la société ? Plongeons dans cette exploration pour tenter de comprendre les mécanismes sous-jacents à cette attitude et ses implications.

Le phénomène de déni : origines et mécanisme

Le déni est une défense psychologique qui consiste à refuser de reconnaître une réalité qui pourrait être source d’angoisse ou de souffrance. Il s’agit d’une distorsion de la réalité où l’individu « choisit » de ne pas voir ou de ne pas accepter une information évidente.

Les origines du déni peuvent être multiples :

  • Origines évolutionnistes : Depuis la nuit des temps, l’être humain a développé des mécanismes de défense pour survivre. Face à une menace ou à une situation difficile, nier la réalité peut, à court terme, permettre de minimiser la peur et d’agir avec une certaine rationalité.
  • Origines psychologiques : Enfance, traumatismes, ou expériences passées peuvent conditionner un individu à éviter certaines réalités. Par exemple, un enfant confronté à la violence peut, en grandissant, éviter de reconnaître toute forme d’agression pour se protéger psychologiquement.
  • Origines socioculturelles : Dans certaines cultures ou contextes, reconnaître certaines vérités peuvent être vues comme un signe de faiblesse ou d’échec. De ce fait, nier devient un mécanisme de préservation sociale.

Pourquoi nous voilons-nous la face ?

Plusieurs raisons peuvent pousser un individu ou un groupe à nier la réalité :

  1. La peur : Admettre la réalité d’un problème, que ce soit un problème de santé, économique, environnemental, etc., signifie souvent qu’il faudra y faire face. Cette perspective peut générer de l’angoisse.
  2. La honte et la culpabilité : Certaines réalités peuvent heurter notre ego ou notre image de soi. Reconnaître que l’on s’est trompé, que l’on a échoué, ou que l’on est responsable de quelque chose de négatif, c’est parfois trop pour l’estime de soi.
  3. L’inconfort cognitif : L’être humain aime la cohérence. Lorsqu’il est confronté à des informations contradictoires, cela génère un inconfort. Plutôt que de revoir son système de croyance, il est souvent plus facile de rejeter l’information dérangeante.
  4. Les pressions sociales : L’humain est un être social. Reconnaître une réalité qui va à la rencontre du groupe peut générer un isolement. Pour éviter l’exclusion, certains préféreront nier l’évidence.

Les conséquences du déni

  1. Sur l’individu : Nier la réalité peut offrir un soulagement à court terme. Mais sur le long terme, cela conduit souvent à une détérioration de la situation. Le refus de voir la réalité empêche d’agir en conséquence, que ce soit pour résoudre un problème ou pour saisir une opportunité.
  2. Sur la société : Le déni collectif peut avoir des conséquences désastreuses. Si une société refuse de voir les signes avant-coureurs d’une crise économique, environnementale ou sanitaire, elle ne prendra pas les mesures nécessaires pour y faire face.
  3. Sur les relations : Dans un contexte relationnel, que ce soit en amitié, en amour, ou au travail, le déni peut engendrer des malentendus, de la rancœur, et de la méfiance.

Face au déni : que faire ?

  1. Reconnaître ses propres mécanismes de défense : Avant de pointer du doigt le déni des autres, il est essentiel de se questionner sur ses propres attitudes.
  2. Promouvoir l’éducation et l’esprit critique : Une éducation solide, qui encourage la pensée critique, la curiosité, et l’ouverture d’esprit, est sans doute le meilleur rempart contre le déni.
  3. Créer un environnement sécurisant : Pour qu’un individu accepte de faire face à la réalité, il faut qu’il se sente en sécurité. Cela passe par le respect, l’écoute et la bienveillance.
  4. Encourager le dialogue : Le débat, l’échange, et la confrontation respectueuse des idées permettent souvent de déconstruire les mécanismes de déni.

Conclusion

Se voiler la face et nier les évidences est une réaction humaine compréhensible. Cependant, à l’ère de la mondialisation et de la complexité croissante des enjeux sociétaux, il est essentiel d’apprendre à faire face à la réalité, avec courage et lucidité. L’avenir de notre société en dépend.

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