La véritable histoire de la Maison Amityville

La véritable histoire de la Maison Amityville
Une photographie policière de la maison DeFeo le jour où Ronald DeFeo Sr., sa femme et quatre de leurs enfants ont été retrouvés morts en novembre 1974.

Amityville, un nom qui évoque immédiatement pour beaucoup une maison hantée, des histoires d’horreur, et des films à succès. Mais quelle est la véritable histoire derrière cette demeure, qui a inspiré tant de contes terrifiants ? Plongeons-nous dans le passé pour découvrir la vérité.

Origines de l’histoire

Située au 112 Ocean Avenue à Amityville, dans l’État de New York, cette grande maison coloniale est devenue tristement célèbre dans les années 1970, suite à des événements tragiques et mystérieux.

Le 13 novembre 1974, Ronald DeFeo Jr. tua six membres de sa famille, son père, sa mère et ses quatre frères et sœurs, pendant qu’ils dormaient. Ronald fut arrêté et condamné à la perpétuité, après avoir avoué avoir commis les meurtres avec un fusil. Mais les raisons exactes de ses actions restent un mystère. Ronald a changé plusieurs fois sa version des faits, évoquant tantôt la voix qui lui ordonnait de tuer, tantôt des motivations liées aux conflits familiaux.

La légende prend forme

Un après le drame, en décembre 1975, George et Kathy Lutz emménagent avec leurs trois enfants dans la maison. À peine 28 jours plus tard, la famille fuit la demeure, affirmant avoir été victime de phénomènes paranormaux terrifiants. Selon les Lutz, des odeurs nauséabondes emplissaient les pièces, des bruits étranges retenussaient, une substance verte coulait des murs, et Kathy aurait même été levée de son allumé par une force invisible.

La famille a aussi parlé de visions horrifiantes, comme celle d’un petit garçon aux yeux brillants et d’empreintes de sabots fendus (empreintes de sabots) dans la neige à l’extérieur de la maison. George Lutz décrivait aussi un sentiment constant de froid et des perturbations dans son sommeil.

La médiatisation

Jay Anson publie en 1977 un livre intitulé «The Amityville Horror» basé sur les témoignages de Lutz. Ce livre fut un best-seller et donna naissance à un véritable phénomène culturel. Peu après, en 1979, un film du même nom fut produit, renforçant la notoriété de la maison. Plusieurs autres films, livres et documentaires suivirent, chacun ajoutant sa propre touche à la légende.

Les sceptiques et la controverse

Bien entendu, une histoire aussi sensationnelle attira également son lot de sceptiques. Beaucoup mirent en doute les affirmations de Lutz, les accusant d’avoir inventé ces phénomènes pour gagner de l’argent. D’autres ont suggéré que les Lutz étaient sincères, mais qu’ils avaient peut-être été influencés par leur connaissance des meurtres DeFeo.

Des enquêteurs tels que le célèbre duo Ed et Lorraine Warren (experts en paranormal) ont affirmé que la maison était effectivement hantée. Cependant, d’autres, comme le magicien et sceptique James Randi, ont déclaré les prétendus événements paranormaux comme étant des canulars ou des exagérations.

La réalité derrière la légende

Il est difficile de démêler la réalité de la fiction dans l’histoire d’Amityville. Ce qui est certain, c’est que la tragédie des DeFeo a réellement eu lieu. Mais en ce qui concerne les événements paranormaux, la vérité demeure insaisissable.

Le couple Lutz a maintenu la véracité de leur histoire jusqu’à leur mort. Cependant, des facteurs comme le succès commercial du livre et du film ont conduit beaucoup à croire que tout n’était qu’une mise en scène pour le profit.

Conclusion

La maison Amityville demeure un sujet de fascination. Qu’il s’agisse de faits réels ou d’un mélange d’événements tragiques, d’imaginaires collectifs et de marketing habile, cette demeure a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’horreur. Elle nous rappelle que parfois, la réalité peut être tout aussi terrifiante que la fiction, et que la frontière entre les deux est souvent plus floue qu’il n’y paraît.

Le mystère de la Maison Amityville est une combinaison de faits, de folklore et de fiction. Et peut-être, au final, cela réside dans cette ambivalence qui se trouve tout son charme et son pouvoir d’attraction.

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