Il est des maisons qui n’inspirent que douceur et tranquillité. D’autres, en revanche, semblent tout droit sorties de vos pires cauchemars. C’est précisément le cas de la ferme où la famille Perron a emménagé en 1971. Située à Harrisville, Rhode Island, cette propriété semblait parfaite pour eux. Mais cette tranquillité n’allait pas durer. Sans le savoir, les Perron avaient mis les pieds dans un lieu au passé trouble, où l’ombre d’une sorcière présumée planait encore.
La douce illusion d’une nouvelle vie
Quand Roger et Carolyn Perron ont décidé de déménager avec leurs cinq filles dans une vaste ferme à Harrisville, ils ne s’attendaient pas à grand-chose d’autre qu’un peu de paix et de tranquillité. Leurs journées promettaient d’être rythmées par les activités campagnardes et les rires de leurs enfants. Mais ce tableau idyllique cachait une réalité bien plus inquiétante.
La maison, qui avait été construite en 1736, avait vu défiler plusieurs générations d’occupants, certains étant repartis beaucoup plus tôt que prévu… pour des raisons souvent tragiques. Parmi eux, une certaine Bathsheba Sherman, qui allait devenir la figure centrale des angoisses des Perron.
Bathsheba Sherman, la sorcière malveillante
Bathsheba Sherman. Le simple nom de cette femme évoque aujourd’hui des frissons chez ceux qui ont entendu parler de son histoire. Au 19ème siècle, Bathsheba vivait non loin de la maison des Perron. Accusée d’avoir assassiné un bébé avec une aiguille à coudre, elle fut rapidement désignée comme une sorcière par les habitants de l’époque. Bien qu’elle ne fût jamais condamnée, sa réputation sulfureuse la suivit jusqu’à sa mort en 1885.
Loin de se contenter d’un simple statut de légende locale, Bathsheba aurait décidé de hanter la ferme après sa mort. Et apparemment, elle n’était pas du genre à faire les choses à moitié. Dès que les Perron posèrent leurs valises, les phénomènes étranges commencèrent.
L’escalade des phénomènes paranormaux
Les Perron furent d’abord confrontés à des phénomènes que l’on pourrait qualifier d’étranges, mais pas nécessairement terrifiants. Des objets disparaissaient mystérieusement pour réapparaître à des endroits improbables. Des tâches de saleté semblaient se former spontanément sur le sol, aussi vite que Roger pouvait les nettoyer. Et puis, il y avait ce lit… Ce fichu lit qui tremblait tous les matins, invariablement à 5h15, comme s’il avait une alarme interne.
Ce n’était que le début. Les choses prirent une tournure plus inquiétante lorsque la famille commença à sentir une odeur nauséabonde de chair en décomposition sans qu’aucune explication rationnelle ne puisse être trouvée. Cette odeur envahissait soudainement la maison avant de disparaître tout aussi vite. Et puis, il y avait ces bruits étranges, des murmures dans les murs, des grincements inexplicables, des claquements de portes dans une maison supposément déserte.
Mais tout cela restait encore supportable. Ce qui suivit, en revanche, releva du cauchemar.
Carolyn Perron et la blessure de trop
Carolyn Perron, mère de famille et femme forte, essayait de garder la tête froide face à tous ces événements. Mais un jour, après un incident particulièrement troublant, elle ne put plus ignorer ce qui se passait. Alors qu’elle s’occupait de tâches domestiques, Carolyn ressentit une vive douleur dans la jambe. En y regardant de plus près, elle découvrit une étrange blessure, comme si une aiguille l’avait transpercée.
C’était l’aiguille de trop. Carolyn comprit que la présence de Bathsheba Sherman n’était pas un simple conte pour effrayer les enfants. La sorcière, ou du moins ce qu’il restait d’elle, était bien là, dans leur maison, et elle semblait avoir un compte à régler.
Les Warrens à la rescousse… ou presque
En désespoir de cause, les Perron firent appel aux célèbres enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren. À cette époque, les Warrens étaient déjà reconnus pour leurs investigations sur des cas d’activités paranormales. Si quelqu’un pouvait les aider à comprendre ce qui se passait, c’était bien eux.
Lorraine Warren, médium réputée, confirma rapidement la présence d’esprits dans la maison. Selon elle, plusieurs entités hantaient les lieux, mais Bathsheba Sherman était la plus malveillante d’entre elles. Son esprit semblait prendre un malin plaisir à tourmenter Carolyn en particulier, la cible préférée de la sorcière.
Malgré plusieurs tentatives de nettoyage spirituel, les Warrens n’ont jamais réussi à débarrasser complètement la maison des Perron de ses hôtes indésirables. La famille continua donc de vivre avec ces phénomènes surnaturels pendant plusieurs années.
Le témoignage d’Andrea Perron
Andrea Perron, l’aînée des filles, fut profondément marquée par ces événements. Des années plus tard, elle décida de raconter l’histoire de sa famille dans une série de livres intitulée House of Darkness House of Light. Selon elle, le film The Conjuring, bien que fidèle à de nombreux aspects de leur expérience, ne reflète qu’une partie de la terreur qu’ils ont vécue.
Andrea raconte des épisodes encore plus sombres que ceux montrés à l’écran. Par exemple, la famille aurait été témoin d’apparitions spectrales, certaines bienveillantes, d’autres clairement malintentionnées. L’une d’elles, probablement Bathsheba, aurait même tenté de prendre possession de Carolyn à plusieurs reprises.
L’après Conjuring : Que reste-t-il de l’histoire des Perron ?
Après une décennie passée dans cette maison hantée, la famille Perron finit par déménager en 1980. Ce qui est troublant, c’est que même après leur départ, les phénomènes n’ont pas cessé. Les propriétaires suivants auraient également été confrontés à des événements inexpliqués, bien que moins violents que ceux vécus par les Perron.
Et aujourd’hui ? La ferme de Harrisville continue d’attirer les amateurs de paranormal du monde entier, curieux de découvrir la maison qui a inspiré The Conjuring. Si les nouvelles sont vraies, Bathsheba et les autres esprits de la maison n’ont pas encore trouvé le repos éternel.
Une ferme pas tout à fait comme les autres
Si vous cherchez à acheter une vieille ferme en Nouvelle-Angleterre, Harrisville pourrait ne pas être votre première destination après avoir entendu cette histoire. Après tout, vivre avec un fantôme peut poser des problèmes… de voisinage.
Mais au fond, cette histoire de la famille Perron, c’est surtout l’histoire de l’inconnu, de ce qui nous échappe. Elle réveille cette petite partie de nous, qui, enfant, avait peur du noir, peur de ce qu’on ne pouvait pas voir mais qu’on savait là, juste derrière la porte de la chambre.
Certes, tout le monde ne croit pas aux fantômes. Mais en sortant de cet article, la prochaine fois que vous entendrez un bruit inexplicable au milieu de la nuit, vous y penserez peut-être à deux fois avant de balayer ça d’un simple « Ce n’était que le vent ». Et qui sait ? Peut-être que Bathsheba est plus proche qu’on ne le pense… Après tout, les esprits n’ont pas de frontière.
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