Vous auriez dû me voir à mon premier cours de danse !

Vous auriez dû me voir à mon premier cours de danse !

La danse ! Cet art merveilleux qui a vu naître des légendes telles que Mikhail Baryshnikov, Misty Copeland et… moi ? Loin de là. Si vous étiez là lors de mon premier cours, vous auriez probablement ri aux éclats, versé une petite larme d’empathie et vous seriez peut-être même parti(e) en courant. Allez, chaussez vos pointes, mettez votre tutu et partez avec moi dans cette rétrospective mémorable.

L’avant-première

Cela avait commencé avec une résolution du Nouvel An. Oui, je sais ce que vous pensez : «Encore une de ces résolutions qu’on ne tient jamais !» Et bien, vous auriez eu en partie raison. J’avais décidé que 2023 serait l’année où je me lancerai enfin dans la danse, inspiré par une combinaison de films hollywoodiens, de performances époustouflantes à la télévision et, je l’avoue, d’une quantité non négligeable de vin pétillant lors de la soirée du 31 décembre.

Le choix de la danse

Face à la diversité des danses, le choix fut grossier. Tango ? Trop de passion pour un débutant. Hip hop ? Je craignais pour mes articulations. Ballet classique ? Bingo ! Après tout, combien de fois avais-je vu «Le Lac des cygnes» en pensant «Ce n’est pas si compliqué» ? (Note pour moi : ne jamais sous-estimer la complexité du ballet après avoir consommé du champagne).

Le grand jour

J’arrive au studio, un mélange d’excitation et de nervosité. J’avais soigneusement choisi une tenue adéquate : un justaucorps (un peu serré), un pantalon de danse (qui aurait pu passer pour un pyjama) et des chaussons de danse flambant neufs. J’étais prête à danser, ou du moins, je le croyais.

D’abord, il y avait l’échauffement. J’ai rapidement découvert que mon corps n’avait pas la flexibilité d’une brindille de saule. Tandis que d’autres s’étiraient avec une aisance déconcertante, je ressemblerais davantage à un robot rouillé essayant désespérément de toucher ses orteils.

Les premiers pas

La professeure, une dame élégante avec une patience d’ange, a commencé par nous enseigner quelques mouvements de base. Le «plié», par exemple, semblait simple en théorie : fléchir les genoux sans bouger les talons. En pratique ? Disons simplement que ma version ressemblait à un mélange entre un squat mal exécuté et une tentative désespérée d’éviter un objet imaginaire au sol.

Vint ensuite le «tendu», où le pied glisse sur le sol pour s’étirer. Je dois admettre que j’ai été brillante… à ma manière. Si par «briller», on entend «faire des bruits bizarres avec ses chaussons sur le parquet», alors oui, j’étais une étoile.

Le summum fut atteint lors de la tentative de «rond de jambe». Alors que je m’efforçais de dessiner un cercle parfait avec ma jambe, une camarade m’a discrètement chuchoté que cela rappelait plus à un carré maladroit.

L’instant mémorable

La pièce de résistance de cette première leçon fut le moment où nous devions effectuer un petit enchaînement. Après plusieurs essais laborieux, je me suis élancée avec une confiance inébranlable. Résultat ? Disons simplement que si je m’aurais offerte une interprétation comique et non conventionnelle du ballet, j’aurais mérité une ovation debout.

Le bilan

Après une heure qui m’a paru une éternité, le cours s’est enfin terminé. Mes rêves de devenir la prochaine Anna Pavlova avaient été légèrement ébranlés, mais mon sens de l’humour était intact.

En sortant, j’ai croisé un groupe de danseurs professionnels qui s’étiraient pour leur entraînement. Avec un sourire en coin, j’ai pensé : «Donnez-moi quelques années… ou peut-être quelques décennies, et je serai comme vous.»

Conclusion

Si vous tirez une leçon de cette expérience, c’est que la danse, comme beaucoup d’autres choses dans la vie, est une aventure. Il y aura des hauts, des bas, des chutes, des rires et peut-être quelques larmes. Mais ce qui compte le plus, c’est d’essayer, de s’amuser et de rire de soi-même de temps en temps. Après tout, n’est-ce pas cela, la véritable danse de la vie ?

En fin de compte, je suis retournée pour le deuxième cours, le troisième et bien d’autres après cela. Non, je n’ai pas encore atteint le statut d’étoile du ballet, et il est probable que cela n’arrive jamais. Mais une chose est sûre : chaque fois que je danse, je le fais avec joie, passion et, surtout, avec le souvenir amusé de ce premier cours mémorable.

Alors, si un jour, vous me voyez danser, ne soyez pas trop sévère dans vos critiques. Après tout, vous auriez dû me voir à mon premier cours de danse !

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