Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse et l’un des penseurs les plus influents du 20e siècle, a laissé une marque indélébile dans le domaine de la psychologie et au-delà. Sa vie, riche en contributions académiques, a été témoin de bouleversements mondiaux, dont deux guerres mondiales. Son décès le 23 septembre 1939, à Londres, est venu clôturer un chapitre majeur de la pensée moderne. Dans cet article, nous explorerons la vie et l’œuvre de Freud, en mettant l’accent sur les circonstances entourant sa mort.
Jeunesse et formation
Né le 6 mai 1856 à Freiberg, en Moravie (actuelle République tchèque), Freud était l’aîné de huit enfants. Sa famille déménagea à Vienne alors qu’il n’avait que quatre ans. C’est là qu’il entreprit des études de médecine à l’Université de Vienne, montrant un vif intérêt pour la recherche neurologique.
Fondation de la psychanalyse
Au tournant du 20e siècle, Freud a commencé à élaborer les bases de la psychanalyse. En se concentrant sur l’importance des désirs inconscients, des rêves et de la sexualité infantile, il a bouleversé la perception de l’esprit humain. Ses principales œuvres, telles que « L’interprétation des rêves » (1900) et « Trois essais sur la théorie de la sexualité » (1905), ont jeté les bases de la psychanalyse.
L’importance de l’inconscient
Freud a postulé que l’esprit humain est composé de trois éléments : le ça (les désirs primaires), le moi (le médiateur réaliste) et le surmoi (la conscience morale). Il a soutenu que la plupart de nos actions sont motivées par des désirs et des peurs inconscients, souvent enracinés dans notre enfance.
Controverses
Tout au long de sa carrière, Freud a été une figure controversée. Certains ont critiqué ses théories sur la sexualité infantile et l’oedipe, tandis que d’autres ont remis en question la validité de la psychanalyse comme science. Malgré cela, l’influence de Freud sur la psychologie, la littérature, l’art et la culture reste incontestée.
Fuite du nazisme et installation à Londres
Avec la montée du nazisme en Allemagne et l’annexion de l’Autriche en 1938, Freud, juif, se trouva en danger. Ses livres furent brûlés publiquement et il fut brièvement détenu par la Gestapo. Grâce à l’intervention d’amis influents et de collègues internationaux, il réussit à s’échapper. Il s’installa à Londres avec sa famille en juin 1938, où il continua à travailler malgré son âge avancé et sa santé déclinante.
Sa mort
Sigmund Freud souffrait d’un cancer de la mâchoire depuis les années 1920, une maladie pour laquelle il avait subi de nombreuses interventions chirurgicales. Malgré la douleur et l’inconfort, il continua à fumer des cigares, un vice qu’il ne put abandonner.
En 1939, alors que l’Europe se préparait pour une autre guerre majeure, la santé de Freud s’est détériorée rapidement. Conscient de la gravité de son état et souffrant de douleurs insupportables, il demanda à son médecin et ami, Max Schur, de mettre fin à ses souffrances. Le 23 septembre 1939, dans son domicile londonien, Freud s’éteignit après avoir reçu une dose létale de morphine, conformément à un accord qu’il avait conclu avec Schur des années auparavant.
Conclusion
La mort de Freud, bien qu’elle ait été éclipsée par les événements mondiaux de l’époque, marque la fin d’une ère pour la psychanalyse et la psychologie en général. Son héritage se perpétue non seulement à travers ses écrits, mais aussi à travers les nombreux disciples et critiques qui continuent de débattre et de développer ses théories.
Il est ironique que l’un des plus grands esprits du 20e siècle, un homme qui a plongé profondément dans les abysses de l’esprit humain, ait choisi de quitter ce monde de manière si délibérée et réfléchie. Sa mort, tout comme sa vie, est le reflet de l’énigme complexe qu’était Sigmund Freud. Une énigme qui continue d’inspirer, de défier et de provoquer des débats parmi les intellectuels du monde entier.
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