Quand les réseaux sociaux deviennent nos « psys » : attention aux dangers

Quand les réseaux sociaux deviennent nos « psys » : attention aux dangers

Avec l’essor fulgurant des réseaux sociaux, une nouvelle vague d’influenceurs ou de chroniqueurs s’est imposée, se posant comme des experts en matière de santé mentale. Chaque jour, des milliers de vidéos, de tweets, de publications Instagram, ou autres, nous sont proposés, avec pour toile de fond des personnes rayonnantes, confiantes et pleines de bons conseils. Mais attention, car même si ces contenus semblent parfois bien intentionnés, ils peuvent avoir des conséquences néfastes lorsqu’on les prend pour argent comptant.

1. L’émergence des «experts» en ligne

Ces dernières années, la santé mentale est devenue un sujet très en vogue. On en parle partout, et c’est tant mieux. Cependant, la facilité d’accès à la publication en ligne a donné une tribune à n’importe qui, permettant à quiconque de se présenter comme un «expert» de la psychologie ou du bien-être. Des citations inspirantes, des histoires personnelles touchantes, des conseils pratiques… La recette semble simple, mais est-ce vraiment fiable ?

2. L’autodiagnostic : un jeu dangereux

Influencés par ces contenus, nombre d’entre nous commencent à s’auto-analyser. Si telle personne a vécu ça et se sentait comme ci, alors peut-être que moi aussi j’ai ce problème ? Si cette personne dit que faire telle a choisi m’aidera, pourquoi ne pas essayer ?

Le risque ici est double. D’une part, nous pouvons nous méprendre sur notre propre situation, négligeant des signaux d’alerte sérieux ou, à l’inverse, en créant un problème là où il n’y en avait pas. D’autre part, en suivant des conseils mal avisés, nous allons aggraver notre situation ou celle de nos proches.

3. La superficialité des contenus

La nature même des réseaux sociaux pousse à la superficialité. Les contenus doivent être courts, accrocheurs et faciles à consommer. Soyons honnêtes, une étude scientifique complexe de plusieurs dizaines de pages ne serait pas lu par la majorité d’entre vous.  Dans ce contexte, comment peut-on traiter sérieusement de sujets aussi complexes que la santé mentale ? Un problème psychologique ne peut être réduit à une citation inspirante ou à une vidéo de 3 minutes.

4. Le danger des conclusions hâtives sur nos proches

Tout comme nous pouvons mal nous auto-évaluer, nous pouvons également porter des jugements erronés sur nos proches. «Il est toujours fatigué, il doit être dépressif», «Elle change souvent d’humeur, elle est sûrement bipolaire». Ces conclusions hâtives, basées sur des clichés ou des demi-vérités, peuvent causer du tort et engendrer des malentendus.

5. La différence entre un influenceur, un chroniqueur et un professionnel

Un professionnel de la santé mentale, qu’il soit psychologue, psychiatre ou thérapeute, a suivi des années de formation. Il possède une expertise basée sur des recherches scientifiques et une expérience clinique. Un influenceur ou chroniqueur, aussi charismatique soit-il, ne peut se substituer à cette expertise. Confondre les deux peut mener à des erreurs de jugement graves.

6. Les gorous du net : méfiance

La figure du « gourou », celle qui prétend tout savoir et détenir toutes les réponses, est omniprésente sur internet. Ces personnes, souvent très persuasives, peuvent avoir une influence démesurée sur leurs abonnés. Mais leur discours n’est souvent basé que sur le résumé qu’il font d’une étude ou encore sur leur propre expérience, qui n’est pas universelle. Le danger est d’autant plus grand que certains de ces gourous peuvent avoir des motivations financières cachées, vendant des formations, des livres ou des produits censés «guérir» tous les maux.

7. Comment s’informer sans se mettre en danger ?

Il est important de garder un esprit critique face aux contenus que nous consommons. Si un sujet nous interpelle, temps mieux, la suite est de croiser les sources et au final de s’informer auprès de professionnels reconnus et de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui est dit en ligne.

De plus, si nous ressentons le besoin d’aide ou si nous nous inquiétons pour un proche, le premier réflexe doit être de consulter un professionnel. La santé mentale est un sujet sérieux qui mérite une prise en charge adaptée.

Conclusion :

Les réseaux sociaux sont des outils merveilleux pour se connecter, s’informer et partager. Toutefois, ils ont leurs limites, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi délicats que la santé mentale. Sachons les utiliser avec prudence et discernement, en ayant toujours à l’esprit que rien ne remplace l’avis et l’expertise d’un professionnel. Soyons acteurs de notre bien-être, mais faisons-le de manière éclairée et responsable.

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