On pourrait penser que la pollution se contente de troubler notre ciel bleu et de nous faire tousser un peu plus que d’habitude. Mais détrompez-vous, elle a aussi des ambitions bien plus sournoises : nous rendre plus flemmards, plus paresseux. Oui, vous avez bien lu. Il semblerait que la brume polluante qui enveloppe nos villes ait un impact non seulement sur notre santé physique mais également sur notre motivation à enfiler nos baskets pour aller faire un jogging dans le parc. Avant de blâmer votre manque de volonté pour ne pas avoir bougé du canapé tout le week-end, voyons ce que la science a à dire sur le sujet.
La Pollution, ce Démon Invisible
Nous sommes tous au courant des méfaits de la pollution atmosphérique sur notre santé. Des particules fines qui s’infiltrent dans nos poumons aux gaz toxiques qui circulent librement dans l’air, la liste des nuisances est longue. Risques accrus de maladies cardiovasculaires, cancers, impact sur notre santé mentale et même sur notre capacité à voir clair… la pollution est loin d’être notre amie.
Mais récemment, des chercheurs de l’Université de Leicester, au Royaume-Uni, ont ajouté un nouveau bémol à cette triste mélodie : la pollution nous rendrait également plus enclins à l’inactivité. Leur étude, s’étalant sur trois ans, a mis en lumière un lien préoccupant entre les niveaux de pollution et la propension des gens à rester inactifs.
Si Vous Êtes Flemmard, Ne Vous Blâmez Pas Tout de Suite
L’étude menée a suivi des participants engagés dans un programme de marche visant à améliorer leur santé. Armés de gadgets mesurant leur activité quotidienne, ces courageux volontaires ont permis aux chercheurs d’analyser leur temps d’activité en fonction des niveaux de pollution. Résultat ? Une « association claire » entre le smog et les minutes passées sans bouger. Plus l’air était pollué, moins les participants se montraient enclins à bouger.
Ce constat est d’autant plus inquiétant que la pollution pourrait non seulement nous rendre malades mais aussi affecter notre volonté ou notre capacité à lutter contre ces maladies par le biais de l’exercice physique. Un cercle vicieux s’installe, où l’air pollué nous pousse à rester enfermés, réduisant ainsi nos chances de rester en forme et en bonne santé.
Le Dioxyde d’Azote, Cet Ennemi Silencieux
Parmi les différents polluants, le dioxyde d’azote (NO2) s’est particulièrement distingué dans l’étude. Ce gaz, principalement émis par les voitures et les installations industrielles, aurait une influence notable sur notre paresse. Une augmentation minime de NO2 dans l’air suffirait à accroître significativement notre inactivité. Dans certains cas, une forte exposition au NO2 pouvait même se traduire par 22 minutes supplémentaires d’inactivité par jour, chaque année.
Le NO2, déjà connu pour ses effets délétères sur les voies respiratoires, pourrait donc également contribuer à notre tendance à privilégier le sofa à la salle de sport. Même si les chercheurs restent prudents et parlent d’hypothèses plutôt que de conclusions définitives, le message est clair : la qualité de l’air que nous respirons joue un rôle non négligeable dans notre niveau d’activité physique.
Que Faire Alors ?
Face à ces découvertes, l’appel aux pouvoirs publics pour promouvoir des zones à faible émission de pollution devient encore plus pressant. Il ne s’agit plus seulement de protéger notre santé à long terme mais aussi de nous donner les moyens, ici et maintenant, de mener une vie active et épanouie.
En attendant des mesures plus globales, peut-être devrions-nous repenser nos habitudes individuelles. Privilégier les espaces verts moins exposés à la pollution pour nos activités extérieures ou encore choisir des moments de la journée où l’air est plus pur pourrait être un bon début. Après tout, si la perspective de sortir pour faire de l’exercice devient moins rebutante, nous aurons peut-être moins d’excuses pour rester avachis sur le canapé.
En conclusion, si la pollution a longtemps été un ennemi silencieux affectant notre santé de manière insidieuse, il semblerait qu’elle ait également une influence sur notre motivation à rester actifs. Alors la prochaine fois que vous vous surprendrez à procrastiner au lieu de faire un peu d’exercice, jetez un œil dehors. Peut-être que l’air pollué est le véritable coupable de votre flemme. Mais n’oubliez pas, c’est en bougeant qu’on reste en bonne santé, alors ne laissons pas la pollution nous clouer au canapé !
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