
Les recruteurs reçoivent des centaines de CV pour un même poste. Chaque candidature est scrutée, analysée, disséquée à la recherche de la perle rare. Diplômes, expériences, compétences… Tous ces éléments sont passés au crible. Pourtant, quand vient le moment de départager deux profils similaires, ce sont parfois les détails qui font la différence.
La rubrique « Loisirs » semble bien anodine, pourtant elle suscite l’attention. Que l’on y mentionne une passion pour l’escalade ou un goût prononcé pour la lecture, tout est sujet à interprétation. Mais que cherchent réellement les recruteurs à travers ces lignes que tant de candidats considèrent comme secondaires ?
Ce que vos loisirs disent de vous
Vos loisirs révèlent bien plus de choses que vous ne l’imaginez. Une passion pour les sports extrêmes ? Cela peut être perçu comme un signe de détermination, d’audace, mais aussi d’impulsivité. Un goût prononcé pour la lecture ou les échecs ? Cela suggère un esprit analytique, une capacité de concentration.
Mais tout n’est pas aussi simple. Certains recruteurs craignent que les candidats qui s’adonnent à des activités trop chronophages manquent de temps ou d’énergie pour leur travail. Parfois, la peur de l’accident ou de l’imprévu peut également jouer en défaveur d’un postulant qui pratique des loisirs jugés risqués.
La cruelle subjectivité des recruteurs
Malgré tous leurs efforts pour rester objectifs, les recruteurs sont humains. Et, comme tout être humain, ils ont leurs propres préjugés. Un passionné de jeux vidéo peut passer pour un adolescent attardé, alors qu’un amateur de musique classique sera perçu comme un individu cultivé.
Il arrive même que des recruteurs soient inconsciemment influencés par leurs propres passions. Un amateur de littérature pourrait se montrer plus clément envers un candidat mentionnant un amour pour les grands classiques, tandis qu’un sportif aguerri pourrait trouver admirable la passion d’un candidat pour la course à pied.
Quand vos loisirs vous desservent
Rédiger un CV, c’est en quelque sorte se livrer au jugement d’autrui. Et parfois, ce jugement se montre cruel. Des recruteurs peuvent écarter une candidature simplement parce qu’un loisir leur paraît trop éloigné de l’image professionnelle qu’ils recherchent.
Un candidat qui mentionne une passion pour les jeux de rôles ou les collections excentriques peut être perçu comme trop original, trop « différent ». Les recruteurs veulent souvent un profil qui s’intègre facilement, qui ne détonne pas. Paradoxalement, ce désir de singularité affichée dans un CV peut être celui qui ferme des portes.
Que faire alors ?
Faut-il supprimer toute mention de loisirs sur un CV ? Pas nécessairement. Mais il est crucial de sélectionner avec soin ce que l’on décide de révéler. L’idéal est de choisir des loisirs qui peuvent être perçus comme des atouts dans le cadre professionnel. Mentionner un sport d’équipe ou une activité associative est souvent mieux reçu qu’un loisir trop solitaire.
Un silence pesant
Mais ce qui demeure le plus cruel, c’est ce que les recruteurs ne disent jamais. Ils lisent vos loisirs, en tirent leurs propres conclusions, mais ne vous diront jamais ce qui les a vraiment influencés. Vous resterez toujours dans l’ignorance, à vous demander si ce détail anodin vous a ouvert des portes… ou les a définitivement fermées.
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