
Avez-vous déjà eu l’impression que ce que vous entendez et ce que l’on vous dit ne correspondent pas tout à fait ? Vous n’êtes pas seul ! Nos échanges sont remplis de messages cachés, parfois subtils, parfois énormes, et le décodage n’est pas toujours évident.
La danse des sous-entendus
Nos échanges sont rarement aussi limpides qu’ils en ont l’air. Une discussion peut ressembler à une valse élégante où chacun laisse traîner des indices, ou à un match de boxe où l’on tente d’esquiver les coups directs. Pourquoi préférons-nous souvent insinuer plutôt que dire franchement les choses ?
D’un côté, il y a la bienséance, ce fameux vernis social qui nous pousse à être courtois et à arrondir les angles. De l’autre, il y a notre instinct stratégique, cette petite voix intérieure qui nous dit que tout révéler d’un coup pourrait nous mettre dans une position inconfortable.
Bref, parler clairement, c’est bien. Mais ajouter un soupçon de mystère, c’est tellement plus amusant !
Quand chaque phrase est une devinette
Un « Fais comme tu veux » qui sonne comme une menace. Un « Ça ne me dérange pas » qui veut dire « Ne fais surtout pas ça ». Un « Non mais ce n’est pas grave » qui, en réalité, est un « Tu vas le payer cher » à peine dissimulé.
Nos conversations sont truffées d’énigmes que l’on doit décoder au quotidien. Un peu comme si chaque discussion était un escape de jeu verbal où le moindre mot pouvait cacher un double sens.
Et bien sûr, il y a ceux qui manient l’art du sous-entendu avec brio… et ceux qui n’ont absolument pas le mode d’emploi. Entre ces deux extrêmes, il n’est pas rare d’assister à de magnifiques quiproquos.
Pourquoi ne pas être clair ?
Si l’on en croit certaines personnes, dire les choses directement, c’est faire preuve d’honnêteté. Pourtant, dans bien des situations, l’ambiguïté est une nécessité. Imaginez un repas de famille où votre belle-mère vous demande si son gratin est bon. Un simple « C’est original ! » peut éviter un drame culinaire.
Parfois, nous utilisons les sous-entendus pour ménager l’autre. D’autres fois, c’est pour éviter un conflit, pour rester poli ou… pour gagner du temps en attendant de trouver une meilleure excuse.
Et puis, soyons honnêtes, avouer franchement certaines choses reviendrait à signer notre arrêt de mort social. « Je n’ai pas envie de venir à ton anniversaire » est tout de même plus risqué qu’un élégant « Je vais voir si je peux me libérer… ».
Le pouvoir du flou artistique
Parlons un instant de cette merveilleuse technique qu’est la communication floue. Vous l’avez sûrement déjà croisée chez les politiciens, les managers ou même dans votre propre couple.
« On en reparle plus tard » signifie en réalité « J’espère que tu vas oublier ».
« Je ne dis pas non » peut être traduit par « Mais je ne dis pas oui non plus, donc débrouillez-vous ».
« On doit se voir un jour » est l’équivalent social de « Je n’ai pas l’intention de prendre rendez-vous ».
Tout le monde pratique l’art du flou à sa manière. Parfois, pour laisser planer le suspense. D’autres fois, parce qu’on ne sait pas trop quoi répondre. Dans tous les cas, c’est une stratégie redoutablement efficace pour gagner du temps… ou semer la confusion.
L’inévitable clash des styles
Certaines personnes sont des champions du langage codé, des virtuoses du non-dit et des as du sous-entendu. D’autres, en revanche, comprennent tout au premier degré. Quand ces deux profils se croisent, le spectacle peut être fascinant (ou catastrophique, selon le point de vue).
Vous avez peut-être déjà vécu cette scène classique :
– « Ça ne me dérange pas si tu sors ce soir. »
– « Super, merci ! À plus tard ! »
– « Attends… QUOI ? »
Eh oui, le décalage entre ceux qui parlent en énigmes et ceux qui prennent tout au pied de la lettre peut donner lieu à de magnifiques malentendus. Parfois drôles. Parfois gênants. Parfois, à l’origine d’une dispute de trois jours.
Mieux vaut clarifier que supposer
Si nos conversations sont souvent des labyrinthes de non-dits et de sous-entendus, il est pourtant possible de naviguer avec plus de sérénité. L’astuce ? Poser des questions, reformuler et, surtout, oser demander des précisions.
Bien sûr, il serait dommage de bannir totalement l’art du sous-entendu, qui fait tout le sel des conversations. Mais soyons honnêtes : un monde sans malentendus, ce serait bien pratique… même si on aurait beaucoup moins d’anecdotes croustillantes à raconter.
Alors, la prochaine fois qu’on vous dit « Je ne suis pas fâché, c’est juste que j’ai besoin de réfléchir », méfiez-vous. Vous êtes peut-être déjà en plein cœur d’une énigme à résoudre !
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager à vos contacts et amis sur les réseaux sociaux, Merci !
Vous pouvez aussi vous abonner à notre Magazine sur Google News