L’expérience versus les certifications : L’éternel débat de l’œuf ou de la poule

L'expérience versus les certifications : L'éternel débat de l'œuf ou de la poule

Lorsque vous fouillez dans les archives du monde professionnel, une des questions qui surgit avec une régularité désarmante est celle du poids relatif de l’expérience par rapport aux certifications. Les ressources humaines est ce département merveilleusement bureaucratique où des individus décident de l’avenir professionnel de candidats en se basant sur une pile de papiers. Et parmi ces papiers, qu’y a-t-il de plus précieux que le diplôme ou la certification ?

Le service RH est aussi cet endroit mystique, le passage obligé, où les candidats entrent avec l’espoir brillant dans les yeux et ressortent, soit avec un sourire radieux (et un emploi), soit avec l’air d’avoir mangé un sandwich au piment extra fort. Mais quel est l’ingrédient secret qui fait pencher la balance lors d’une entrevue ? Est-ce l’expérience? Les certifications ? Ou peut-être le parfum que vous portez ? Laissons de côté les effluves olfactifs et plongeons dans un débat aussi vieux que le dilemme de l’œuf ou de la poule.

Les certifications : Ah, cette douce illusion de compétence !

«Vous avez dix ans d’expérience en tant que spécialiste de la technologie XYZ, mais avez-vous la certification pour cela ?» Voici une question que nombre de candidats ont entendu, souvent avec une pointe d’incrédulité. Le diplôme, cette petite feuille de papier qui peut vous coûter autant qu’une petite voiture, est-il vraiment le saint graal des RH ?

L’ironie du sort est que, dans de nombreux domaines, notamment ceux des nouvelles technologies, les certifications sont souvent un après-coup. Imaginez le scénario suivant : un individu invente une technologie révolutionnaire, travaille dessus pendant des années, mais lorsqu’il postule pour un emploi pour enseigner ou développer cette technologie, on lui dit : «Ah, mais vous n’avez pas la certification. Désolé , ce poste n’est pas pour vous». C’est un peu comme refuser à Edison un emploi chez General Electric parce qu’il n’a pas de diplôme en éclairage électrique!

Les génies du 20ème siècle : désolés, nous n’acceptons pas les autodidactes

Prenons un instant pour saluer les génies du 20ème siècle. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais franchi les portes d’une université ou n’ont pas terminé leur cursus. Pensons à Steve Jobs, Bill Gates, ou Mark Zuckerberg. Pourtant, ils ont créé les technologies et les plateformes que nous utilisons aujourd’hui.

Imaginez un instant qu’un responsable des RH d’aujourd’hui puisse voyager dans le temps. Se retrouvant face à face avec Einstein, il pourrait lui dire : «Vos théories sont fascinantes, Albert, mais où est votre doctorat ?». Ou encore à Nikola Tesla : «Vous avez peut-être imaginé le courant alternatif, mais avez-vous une certification d’ingénieur électricien ?» Absurde, n’est-ce pas ?

L’expérience: ce vieux compagnon sous-estimé

L’expérience est souvent considérée comme le vieux pull confortable que vous aimez porter à la maison. Tout le monde l’apprécie, mais lorsqu’il s’agit de sortir en public (ou, dans ce cas, de prendre une décision d’embauche), on lui préfère souvent une tenue plus chic et reluisante (lire : les certifications) .

Mais là réside l’ironie : l’expérience est souvent le meilleur enseignant. Elle inculque non seulement les compétences techniques, mais aussi la résilience, la capacité à gérer des situations imprévues, et la connaissance tacite qui ne peut être acquise sur un banc d’école. Et pourtant, elle est souvent reléguée au second plan au profit de certifications souvent théoriques.

Le paradoxe de l’innovateur

Comme mentionné précédemment, dans le monde de la technologie, il n’est pas rare que les innovations soient le fruit de personnes qui n’ont pas été formées «officiellement». Lorsque ces innovateurs cherchent à partager leur expertise, ils se heurtent à un mur de certifications. Pourtant, qui est mieux placé pour enseigner une technologie qu’une personne qui l’a littéralement créée ?

Si l’on pousse cette logique à l’extrême, ces mêmes innovateurs pourraient se voir refuser un poste universitaire parce qu’ils n’ont pas les «diplômes appropriés». C’est un peu comme refuser à un oiseau de voler parce qu’il n’a pas suivi de cours de vol théorique.

Alors, où est la balance ?

Il est évident que les certifications ont leur place. Elles assurent un certain niveau de compétence et garantissent que le titulaire a suivi un programme d’études. Mais elles ne devraient pas être le seul critère d’évaluation.

L’expérience, avec ses hauts et ses bas, ses échecs et ses réussites, apporte une richesse que l’éducation formelle ne peut pas toujours offrir. Et dans un monde en constante évolution, avec des technologies qui changent presque quotidiennement, l’expérience devient encore plus précieuse.

Pour les responsables des ressources humaines, la clé est de trouver un équilibre. Plutôt que de se fier aveuglément à une feuille de papier, il serait préférable d’examiner le parcours du candidat dans son ensemble. Après tout, un génie pourrait frapper à votre porte, sans certification en poche.

Conclusion

Le débat entre l’expérience et la certification est aussi complexe que celui de savoir si c’est l’œuf ou la poule qui est venue en premier. Mais une chose est sûre : les deux ont leur importance. Dans un monde idéal, les responsables des RH reconnaissent la valeur de l’expérience tout en appréciant la garantie que peuvent offrir les certifications.

Et à tous les innovateurs, les autodidactes, et les experts sans certification : continuez à briller, à créer, et à innover. Le monde a besoin de vous, même si les responsables des ressources humaines ne le réalisent pas toujours.

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