La psychopathie, un sujet fascinant et complexe, a souvent été étudiée à travers le prisme des comportements et des tendances criminelles observées chez les hommes. Cependant, une recherche novatrice de l’Université du Nouveau-Mexique vient bouleverser cette perspective en mettant en lumière une caractéristique distincte des femmes psychopathes : le mouvement réduit de la tête lors des interactions sociales.
Cette étude, qui a impliqué 213 femmes incarcérées dans un établissement de sécurité moyenne aux États-Unis, a révolutionné notre compréhension de la psychopathie féminine. Grâce à des techniques d’analyse vidéo minutieuses et à l’utilisation de l’algorithme de détection, les chercheurs ont découvert que les femmes affichant un mouvement minimal de la tête pendant les conversations sont celles qui présentent les niveaux les plus élevés de traits psychopathiques.
L’Origine de l’Étude
La recherche a débuté en 2009 et s’est étendue sur une décennie. L’intérêt des chercheurs pour les signaux non verbaux dans le diagnostic de la psychopathie a été motivé par une lacune dans les études existantes, qui se concentraient principalement sur des critères verbaux et comportementaux explicites, souvent observés chez les hommes. L’idée que des indices subtils et non verbaux pourraient également être révélateurs de tendances psychopathiques a ouvert un nouveau champ d’exploration.
Les participantes, âgées de 21 à 57 ans, ont été filmées lors de conversations standardisées. Les vidéos ont ensuite été analysées pour observer et catégoriser les mouvements de la tête en trois niveaux : minimal, modéré et extrême. Ce processus rigoureux a permis d’établir une corrélation entre le mouvement de la tête réduit et des scores élevés sur l’échelle de psychopathie de Hare – Révisée (PCL-R).
Les Méthodes de Détection
L’outil principal utilisé dans cette étude pour évaluer la psychopathie était la Liste de contrôle de la psychopathie de Hare – Révisée. Ce questionnaire de 20 items est reconnu pour sa capacité à identifier les traits psychopathiques, tels que le manque de remords, l’impulsivité, la manipulation et une tendance générale à l’antisocialité. Les femmes ayant obtenu un score de 30 ou plus étaient considérées comme psychopathes selon les critères de cette échelle.
Le suivi minutieux de la position de la tête image par image a révélé que celles qui maintenaient leur tête plus immobile pendant les conversations étaient significativement plus susceptibles de présenter des comportements psychopathiques. Cette découverte soulève des questions intrigantes sur la manière dont des comportements apparemment anodins peuvent être des fenêtres sur des états psychologiques profonds.
L’Implication des Trouvailles
Les implications de cette étude sont vastes. Premièrement, elle met en évidence le besoin de réexaminer les modèles de comportement que nous associons traditionnellement à la psychopathie. Alors que les hommes peuvent exhiber des comportements psychopathiques plus ostensibles, les femmes, selon cette recherche, peuvent manifester des signes plus subtils et moins immédiatement perceptibles.
Deuxièmement, ces résultats pourraient transformer les approches de diagnostic de la psychopathie. En intégrant des analyses de comportements non verbaux comme la dynamique de la tête dans les évaluations psychologiques, les professionnels pourraient affiner leur capacité à identifier les psychopathes, potentiellement à un stade précoce avant que des comportements destructeurs ne se manifestent pleinement.
Histoire et Contexte
L’intérêt pour les signes non verbaux de tromperie n’est pas nouveau. Historiquement, dès l’an 900 avant J.-C., des indices de tromperie ont été associés à une agitation excessive. Plus récemment, des études ont lié les comportements psychopathes à des variations dans les mouvements oculaires, les clignements des yeux et les gestes des mains. Un psychiatre américain a même affirmé pouvoir détecter la psychopathie à travers des microexpressions faciales.
Perspectives Futures
L’étude publiée dans le Journal of Personality and Individual Differences ouvre la porte à de nouvelles avenues de recherche sur la psychopathie chez les femmes. Explorer plus avant les différences de genre dans la manifestation de la psychopathie pourrait non seulement améliorer notre compréhension de ce trouble, mais aussi mener à des interventions plus ciblées et efficaces.
Il est crucial de noter que, bien que les résultats soient significatifs, ils proviennent d’une population spécifique de femmes incarcérées. Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces signes non verbaux sont également présents chez les femmes psychopathes qui ne sont pas en milieu correctionnel.
En conclusion, cette recherche novatrice illustre l’importance des subtilités dans la communication humaine et comment, même les plus petits détails, comme le mouvement de la tête, peuvent être des indicateurs puissants de psychopathologie profonde. Cela pose une question fondamentale : quels autres signes invisibles passons-nous à côté dans notre quotidien?
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