Les origines des offrandes de bonbons durant l’Halloween

Les origines des offrandes de bonbons durant l'Halloween

Halloween, cette période de l’année où les citrouilles sont sculptées, les maisons décorées de squelettes et de toiles d’araignées, et les enfants se transforment en petits monstres, sorcières ou créatures diverses. Mais ce qui rend cette fête encore plus savoureuse, c’est la tradition du « trick-or-treating », ou comme on pourrait le traduire : « des bonbons ou un mauvais sort ». Vous avez certainement déjà entendu cette formule incantatoire résonner à votre porte lors de la soirée d’Halloween. Mais d’où vient cette tradition, et comment est-elle devenue un rituel incontournable de cette nuit effrayante ?

Dans cet article, nous plongerons dans les origines et les évolutions du trick-or-treating, explorant comment cette pratique est passée d’un acte de mendicité déguisée à une chasse aux bonbons amusante et festive. Prenez donc un sac de friandises et préparez-vous à découvrir l’histoire derrière cette coutume sucrée.

Les origines médiévales du Trick-or-Treating

Pour comprendre le trick-or-treating, il faut remonter loin, bien avant les déguisements en fantômes en plastique ou les sachets de bonbons. Comme beaucoup de traditions modernes, le trick-or-treating puise ses racines dans des pratiques européennes médiévales. À l’époque, la fin d’octobre marquait le début des célébrations de la Toussaint (All Hallows’ Eve), une fête religieuse durant laquelle on honorait les morts. Mais bien avant cela, les Celtes célébraient déjà Samhain, une fête marquant la fin de l’été et le début de l’hiver, période où l’on croyait que les esprits des morts pouvaient revenir sur Terre.

Pendant ces festivités, les gens laissaient des offrandes de nourriture et de boissons pour apaiser les esprits errants et éviter tout mauvais sort. Cette coutume est sans doute l’ancêtre direct du trick-or-treating moderne. Les âmes des morts n’avaient certes pas de goût prononcé pour les bonbons, mais les offrandes leur permettaient d’être en paix avec le monde des vivants.

Plus tard, au Moyen Âge, une pratique appelée le « souling » (mendicité pour l’âme) a vu le jour en Angleterre. Pendant la Toussaint, les pauvres allaient de maison en maison en demandant de la nourriture en échange de prières pour les défunts de la famille. On leur offrait souvent des « gâteaux d’âme » (soul cakes), petits biscuits ronds qui devaient, en théorie, garantir l’accès au paradis pour les âmes en souffrance. Vous voyez, à l’origine, ce n’était pas juste une question de sucre, mais bien de salut éternel !

L’arrivée du Trick-or-Treating en Amérique

Vous vous demandez peut-être comment cette tradition européenne médiévale a traversé l’Atlantique pour devenir l’une des coutumes d’Halloween les plus populaires aux États-Unis ? C’est une histoire fascinante, et un peu complexe.

L’immigration européenne, notamment celle des Irlandais et des Écossais au 19e siècle, a joué un rôle clé. Ces communautés ont apporté avec elles des traditions folkloriques et des célébrations d’Halloween, qui ont commencé à se mélanger avec les coutumes locales américaines. Cependant, ce n’est qu’au début du 20e siècle que le trick-or-treating a vraiment pris forme.

Dans les années 1920 et 1930, Halloween était déjà bien implantée aux États-Unis, mais elle était souvent associée à des actes de vandalisme et de farces parfois malveillantes. Les jeunes profitaient de cette nuit pour jouer des tours assez dévastateurs aux propriétaires et commerçants, allant des jets d’œufs aux sabotages en tout genre. Face à cette montée en puissance des méfaits, certaines communautés ont cherché à rendre Halloween plus pacifique et familiale en encourageant les enfants à se déguiser et à demander des bonbons, plutôt que de semer le chaos. Un pacte tacite : « Donne-nous des sucreries, et nous épargnerons ta maison des farces. »

Et voilà comment la formule magique du « trick-or-treat » est née. Le concept du « trick » (tour) ou du « treat » (cadeau) s’est installé, et au fil des décennies, ce rituel a gagné en popularité.

Une explosion de popularité après la Seconde Guerre mondiale

Si le trick-or-treating a commencé à prendre racine avant la Seconde Guerre mondiale, ce n’est qu’après la guerre que la tradition a véritablement explosé. Le rationnement de sucre pendant la guerre avait considérablement freiné la distribution de bonbons, mais avec la fin des hostilités, le sucre est revenu dans les foyers américains, et avec lui, la culture des friandises. Les entreprises de confiserie n’ont pas tardé à saisir cette opportunité en transformant Halloween en une fête presque exclusivement dédiée aux bonbons.

Les publicités des années 1950 pour les sucreries mettaient en avant le trick-or-treating, et les magasins regorgeaient de costumes prêts à l’emploi. Les déguisements fabriqués à la maison ont rapidement été remplacés par des versions plus élaborées, vendues dans les grandes surfaces, tandis que les bonbons devenaient l’unique monnaie d’échange de cette soirée effrayante.

Les enfants, vêtus de leurs costumes de monstres, fantômes, fées ou personnages de dessins animés, parcouraient désormais les rues pour remplir leurs sacs de friandises, créant ainsi une véritable chasse aux trésors sucrés. Une évolution surprenante, quand on y pense : la nuit dédiée aux esprits et aux âmes des défunts s’était transformée en une célébration presque 100 % dédiée aux confiseries.

Le Trick-or-Treating : une tradition internationale ?

Si le trick-or-treating est solidement ancré dans la culture américaine, il a également essaimé dans d’autres parties du monde. Le Canada, voisin direct des États-Unis, a rapidement adopté cette pratique au cours du 20e siècle, et aujourd’hui, les enfants canadiens se lancent eux aussi dans la chasse aux bonbons le soir d’Halloween.

En revanche, en Europe, la tradition a mis un peu plus de temps à s’installer. Dans des pays comme le Royaume-Uni ou l’Irlande, où les origines celtiques d’Halloween sont encore présentes, le trick-or-treating est moins omniprésent qu’aux États-Unis, mais il a tout de même fait son chemin, notamment grâce à l’influence de la culture américaine et des films hollywoodiens. En France, par exemple, la tradition du trick-or-treating reste encore marginale, même si l’on voit de plus en plus de petits sorciers et monstres toquer aux portes le 31 octobre.



Quand les adultes s’invitent à la fête

Ne vous y trompez pas, Halloween n’est pas réservée aux enfants. Si le trick-or-treating reste avant tout une affaire de jeunes gourmands, les adultes trouvent aussi leur plaisir dans cette fête. De nombreuses villes organisent désormais des soirées d’Halloween pour les plus grands, avec des concours de costumes, des fêtes dans les clubs, et même des variantes du trick-or-treating pour les adultes, où l’on troque les bonbons contre des cocktails ou autres réjouissances.

De plus, les adultes se lancent dans une véritable compétition pour décorer leurs maisons, rivalisant d’ingéniosité pour transformer leur jardin en cimetière hanté ou en repaire de sorcières. La question des bonbons devient également une affaire sérieuse : certains voisins veulent absolument offrir les meilleurs (et parfois les plus rares) bonbons aux petits visiteurs, espérant gagner la réputation de la maison la plus généreuse du quartier.

Le Trick-or-Treating aujourd’hui : quelques petites évolutions

Même si le trick-or-treating reste très populaire, il a quelque peu évolué avec le temps. Dans certaines régions, les parents sont de plus en plus vigilants sur la sécurité des friandises, incitant parfois leurs enfants à ne participer qu’à des événements communautaires ou à des « trunk-or-treats », où les bonbons sont distribués depuis le coffre des voitures sur des parkings surveillés. Cela permet d’assurer un environnement plus contrôlé, tout en préservant l’esprit festif d’Halloween.

Les costumes, quant à eux, sont devenus plus élaborés que jamais. Si les déguisements faits maison ont toujours leur place, il n’est pas rare de voir des enfants (et des adultes !) investir des sommes considérables pour se transformer en créatures effrayantes ou en personnages issus de la pop culture. Les concours de costumes, à la maison, dans les écoles ou les communautés, sont devenus une partie intégrante du fun d’Halloween.

En revanche, l’esprit de compétition pour obtenir le plus grand nombre de bonbons n’a pas changé, et c’est sans doute cette chasse gourmande qui continue de faire vibrer les enfants chaque 31 octobre.

Conclusion : Un tour sucré qui a conquis le monde

Le trick-or-treating est devenu un pilier central de la fête d’Halloween, un rite initiatique pour les jeunes enfants et un moment de nostalgie pour les adultes. Bien que ses origines plongent leurs racines dans des pratiques médiévales liées à la mort et aux esprits, cette tradition s’est transformée en une célébration de la gourmandise et de la créativité.

Avec son évolution constante, le trick-or-treating reste la quintessence d’Halloween : une fête où l’on peut être ce que l’on veut, tout en recevant des sucreries en retour. Alors, la prochaine fois que vous entendez frapper à votre porte et que vous entendez ces mots magiques, rappelez-vous que vous participez à une tradition vieille de plusieurs siècles, où un simple bonbon peut remplacer un mauvais sort.

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