Les droits de douane de Trump entrent officiellement en vigueur

Les droits de douane de Trump entrent officiellement en vigueur

Ce mercredi matin, 9 avril 2025, le monde s’est réveillé sous le choc du décret économique qui fait déjà trembler les marchés. Donald Trump, fidèle à sa méthode du choc frontal, impose des surtaxes monumentales à ses partenaires commerciaux. La Chine, cible numéro un, se voit frappée d’un droit de douane surréaliste de 104 %. L’Union européenne, elle, écope d’un sévère 20 %. Cette décision signe le début d’une guerre commerciale que beaucoup espéraient éviter.

Surtaxer le monde pour se renforcer chez soi

Donald Trump n’a jamais vraiment quitté le champ de bataille économique. Dans une mise en scène parfaitement calibrée, il signe un décret « amendé », révélant au monde une série de droits de douane inédits. L’ambition est claire : réaffirmer la domination commerciale des États-Unis et forcer ses partenaires à plier. Le plus spectaculaire ? Ce chiffre : 104 %. Un taux qui semble tout droit sorti d’un scénario catastrophe. Et pourtant, c’est bien ce que devront affronter les exportateurs chinois vers les États-Unis dès ce mercredi.

Mais au-delà de l’effet d’annonce, se cache une mécanique stratégique redoutablement simple : mettre la pression à l’extrême pour faire plier la concurrence. La Chine, premier adversaire économique de Washington, en fait les frais. Avec un cumul de hausses tarifaires atteignant ce taux prohibitif, l’idée est de rendre l’importation de produits chinois quasiment impossible, forçant ainsi les entreprises américaines à se détourner de l’Empire du Milieu.

L’Union européenne : alliée ou victime ?

L’Europe, quant à elle, se retrouve une fois de plus prise entre deux feux. Avec une surtaxe de 20 %, elle subit une pression importante, tout en étant sommée de ne pas trop protester, au nom de l’alliance transatlantique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a aussitôt appelé à une désescalade. L’objectif : éviter l’enlisement dans une spirale de représailles commerciales qui affaiblirait tout le monde, sauf, peut-être, celui qui a enclenché le mécanisme.

Dans les coulisses, Bruxelles prépare sa riposte. Pas de frappes brutales à l’horizon, mais des mesures symboliques sont à l’étude. Le bourbon, emblème américain, échappera aux représailles, mais certains produits phares pourraient bien être ciblés pour envoyer un message politique fort. La diplomatie commerciale européenne joue l’horloger face à un bulldozer.

Bourses, pétrole et devises : un monde sous pression

À peine l’annonce officialisée, les marchés financiers se sont emballés. Les bourses asiatiques ont plongé les unes après les autres : Tokyo (-2,62 %), Hong Kong (-2 %), Shanghai (-0,86 %), Séoul (-0,6 %). À Taipei, Sydney, Shenzhen… le rouge domine. Le pétrole dégringole, atteignant des niveaux plus vus depuis quatre ans. Le won sud-coréen s’effondre à un niveau inédit depuis 2009. Le yuan offshore, quant à lui, chute brutalement.

Ce n’est pas seulement une réaction instinctive. C’est l’expression d’une peur réelle : celle que cette guerre commerciale s’étende, qu’elle entraîne des vagues de chômage, d’inflation, et qu’elle saborde une croissance mondiale déjà fragile. Pour certains analystes, nous sommes sur la pente glissante d’un nouveau choc économique mondial.

Séoul, entre loyauté et panique

La Corée du Sud est l’un des alliés les plus fidèles de Washington. Mais lorsque ses constructeurs automobiles, fortement implantés sur le marché américain, se retrouvent brutalement surtaxés de 25 %, le gouvernement réagit vite. Une aide d’urgence de 2 milliards de dollars est annoncée pour soutenir son industrie. Ce n’est pas un détail : cela témoigne de l’effet domino provoqué par la décision américaine.

Face à l’ami américain, Séoul doit jongler entre la loyauté militaire et la survie économique. Une équation périlleuse pour un pays fortement dépendant de ses exportations.

Trump et « la haute couture des accords »

Comme toujours, Donald Trump n’est pas avare de formules choc. Lors d’un dîner avec des figures du Parti républicain, il déclare que les pays « font tout » pour obtenir des accords avec lui. « Des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture », affirme-t-il, en se félicitant que certains gouvernements, y compris Pékin selon lui, soient prêts à « lécher le cul » de Washington pour éviter le pire.

Cette rhétorique outrancière masque une stratégie plus fine : créer un climat de peur pour mieux négocier. Dans ce théâtre diplomatique, Trump joue le rôle du maître de cérémonie, imposant son tempo, ses règles, et son langage.

La Chine, prête à en découdre

Du côté de Pékin, la réponse n’a pas tardé. Une surtaxe de 34 % est annoncée à compter de jeudi sur les produits américains. Le ton est ferme, la volonté d’en découdre bien réelle. « La Chine n’acceptera jamais cela », déclare un porte-parole du ministère du Commerce. Derrière cette posture, une réalité : Pékin sait qu’elle joue gros. Mais elle sait aussi que céder serait pire encore.

Le gouvernement chinois sait que la guerre commerciale risque d’impacter lourdement sa croissance, son emploi, sa stabilité intérieure. Mais le calcul est que céder face à la pression américaine enverrait un signal de faiblesse. Ce que Xi Jinping ne peut politiquement se permettre.

Vers un nouveau monde économique ?

Ce nouvel épisode de surtaxes pourrait n’être qu’un acte de plus dans une série déjà bien entamée depuis 2018. Mais il pourrait aussi marquer une rupture. Le système commercial multilatéral, basé sur les règles de l’OMC et des accords collectifs, vacille sous les coups d’un protectionnisme décomplexé. La logique du « chacun pour soi » s’impose peu à peu.

Les pays en développement, déjà fragilisés, risquent de payer le prix fort. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « particulièrement inquiet ». Une guerre commerciale globale ne ferait pas que ralentir l’économie : elle accentuerait les inégalités, précipiterait des faillites, et pourrait faire émerger une ère d’instabilité chronique.

Conclusion : Et maintenant ?

L’Europe devra choisir entre répondre coup pour coup ou chercher une voie diplomatique qui ne l’affaiblit pas davantage. La Chine ne pliera pas sans contrepartie. Quant aux États-Unis, ils poursuivent leur stratégie de confrontation, en misant sur leur puissance d’attraction. Le monde économique n’est plus un réseau fluide d’échanges : il devient un échiquier, avec ses alliances, ses attaques, ses sacrifices.

Le jeu de Trump est brutal. Mais il n’est pas sans sa logique. La question reste entière : le monde est-il prêt à jouer selon ses règles ?

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