La malédiction du cinéma existe-t-elle ?

Le cinéma regorge de films cultes, d’histoires marquantes et parfois… de véritables mystères. « La Malédiction », sorti en 1976, fait partie de ces productions dont l’aura dépasse la simple fiction. Entre incidents étranges, accidents terrifiants et coïncidences troublantes, ce film a laissé derrière lui un sillage de peur bien réel. Son créateur avait prévenu qu’il serait maudit. Il avait raison.

Une prophétie troublante

Avant même que les caméras ne tournent, Robert Munger, créateur du film, avait prévenu : si « La Malédiction » voyait le jour, il attirerait de sombres forces. Un simple avertissement pris à la légère par le producteur Harvey Bernhard, qui considérait cette déclaration comme une publicité gratuite pour un film d’horreur déjà prometteur. Pourtant, ce qui allait suivre dépassait tout entendement.

Quand le ciel s’en mêle

Un bon film d’horreur joue souvent sur la peur de la foudre. Mais sur le tournage de « La Malédiction », ce n’était pas un effet spécial. Gregory Peck, acteur principal, s’est retrouvé à bord d’un avion frappé par la foudre. Une mésaventure qui aurait pu être classée comme une anecdote flippante… si cela ne s’était pas produit à trois reprises, touchant également l’équipe du film.

Dans l’univers du cinéma, on connaît les risques des cascades et des effets spéciaux ratés, mais qui aurait pu prédire qu’un éclair tomberait à répétition sur ceux impliqués dans ce film ?

Des animaux devenus incontrôlables

Les scènes impliquant des animaux ont une place marquante dans « La Malédiction », mais elles ont aussi laissé des traces bien réelles sur les membres de l’équipe. Lors du tournage d’une scène où un chien d’attaque devait mordre un cascadeur équipé de protections, la réalité a dépassé la fiction. Les chiens sont devenus incontrôlables, mordant l’acteur plus violemment que prévu, tandis que leurs dresseurs étaient incapables de les arrêter.

Un autre incident glaçant s’est produit avec des babouins. Lors d’une scène où Damien, l’enfant du film, est attaqué par des singes enragés, l’effet de terreur était plus que réaliste… et pour cause : un des dresseurs a trouvé la mort après le tournage.

Quand les coïncidences deviennent troublantes

Le destin joue parfois avec ironie, mais ici, il a un goût macabre. Harvey Bernhard, producteur du film, a échappé de peu à un attentat de l’IRA. Il devait dîner dans un restaurant londonien le soir même où une explosion a ravagé l’établissement. Si un simple changement de plan a permis d’éviter une tragédie, cela ajoute une ombre inquiétante à l’ensemble des événements entourant le film.

Et puis, il y a cette histoire qui glace encore le sang aujourd’hui : John Richardson, concepteur des effets spéciaux, avait réalisé l’une des scènes les plus terrifiantes du film : une décapitation. Plus tard, alors qu’il était en voiture avec sa compagne, un accident s’est produit. Un pneu a traversé le pare-brise, tuant sa femme… par décapitation.

Comme si cela ne suffisait pas, Richardson a déclaré avoir vu un panneau routier indiquant « Ommen : 66,6 km », un chiffre associé à l’Antéchrist. Hasard macabre ou funeste ironie ?

Les limites du rationnel

Bien sûr, les sceptiques diront que tous ces événements sont de simples coïncidences, que des incidents étranges peuvent survenir dans n’importe quelle production. Après tout, les tournages sont toujours semés d’imprévus. Mais il faut reconnaître que l’accumulation d’autant de faits troublants autour d’un même film est pour le moins inhabituelle.

Si vous demandez aux membres de l’équipe, beaucoup vous diront que l’atmosphère du tournage était pesante. Certains ont même ressenti un malaise inexplicable tout au long de la production. Le producteur Harvey Bernhard lui-même finira par porter un crucifix sur le plateau, comme s’il tentait d’éloigner une force invisible.

Un héritage hanté par le mystère

Près de 50 ans après sa sortie, « La Malédiction » reste un film culte, non seulement pour son histoire glaçante, mais aussi pour le mystère qui entoure son tournage. Est-ce un pur hasard, une simple série de coïncidences macabres, ou y a-t-il vraiment quelque chose d’étrange derrière ce film ?

Quoi qu’il en soit, ce tournage semble avoir laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du cinéma. Hollywood regorge d’anecdotes de plateau, mais rares sont celles qui défient autant le rationnel.

Alors, la prochaine fois que vous regarderez « La Malédiction », posez-vous la question : êtes-vous vraiment sûr que ce n’est qu’un film ?