Janvier 2025 : Nouveau Sommet Climatique Franchi

Le début d’année 2025 a réservé une surprise inattendue aux climatologues et à ceux qui suivent de près les fluctuations météorologiques mondiales. Après plusieurs années marquées par des records de chaleur exceptionnelles, janvier 2025 s’installe dans les annales avec une température qui a battu des records, et ce, dans des circonstances qui laissaient pourtant présager un répit. En effet, alors que les experts tablaient sur des températures un peu plus fraîches grâce à l’effet modérateur de La Niña, il semblerait que ce phénomène climatique n’ait pas eu l’impact compris. Retour sur ce mois de janvier hors normes.

Une température bien au-delà des attentes

Les prévisions pour janvier 2025 annoncent une baisse de la température moyenne mondiale, en raison du retour du phénomène climatique La Niña dans le Pacifique. Ce phénomène, qui se produit en alternance avec El Niño, est censé abaisser légèrement les températures mondiales. En théorie, 2025 devait donc être une année moins chaude que les précédentes, marquées par des températures record dues à El Niño. Mais les climatologues ont rapidement dû réévaluer leur jugement lorsque les premières données de janvier ont été publiées.

En effet, janvier 2025 a enregistré une température de 1,75 degré Celsius au-dessus de la moyenne des mois de janvier entre 1850 et 1900, battant ainsi le précédent record de janvier 2024, qui était de 1,7 degré. Bien que l’écart puisse paraître minime à première vue, il n’en reste pas moins significatif dans le domaine de la climatologie, où chaque fraction de degré compte. Cette anomalie a de quoi surprendre, surtout après des années comme 2023 et 2024, où les températures ont été exceptionnellement élevées.

Projections pour 2025 des températures moyennes, par rapport à la période 1850-1900, établies par le Bureau météorologique britannique (MET), Gavin Schmidt (NASA), Berkeley Earth et Carbon Brief. Source: Carbon Brief

La Niña, un phénomène capricieux

La Niña, qui se caractérise par un refroidissement anormal des eaux de surface de l’océan Pacifique, est censée apporter un certain répit face aux températures extrêmes. En théorie, ce phénomène pourrait endiguer partiellement les vagues de chaleur mondiales. Cependant, comme le montre le record de janvier 2025, les attentes n’ont pas été à la hauteur de la réalité.

Là où l’on espérait un peu de fraîcheur, c’est plutôt un mois particulièrement chaud qui a marqué le début de l’année. Mais faut-il y voir la marque d’une anomalie isolée ou bien l’indice d’une tendance qui pourrait se prolonger ? C’est une question à laquelle il est encore trop tôt pour répondre, mais les experts s’inquiètent de l’impact de ces écarts thermiques sur la suite de l’année.

Les années précédentes : un précédent inquiétant

Il est intéressant de noter que les mois de janvier, les plus chaudes des années passées se sont produits durant des années El Niño. En 2024, 2020 et 2016, la température moyenne de janvier avait déjà enregistré des photos sans précédent. En 2025, on se retrouvait donc dans une situation paradoxale : un phénomène censé abaisser les températures (La Niña) apportait finalement des valeurs plus élevées que celles liées aux années El Niño. Ce constat soulève des questions climatiques importantes sur les dynamiques actuelles et sur la capacité des modèles météorologiques à anticiper de telles variations.

Janvier 2025 : un signal inquiétant ou une anomalie passagère ?

Les climatologues sont unanimes : bien que janvier 2025 ait battu un record de température, il reste encore trop tôt pour déterminer si cette anomalie représente un signe avant-coureur d’une année encore plus chaude que prévu. Si l’on en croit les dernières prévisions de Copernicus, le programme européen de surveillance climatique, l’année 2025 pourrait néanmoins figurer parmi les trois plus chaudes jamais enregistrées, derrière 2024 et 2023.

Cela n’empêche pas les experts de s’interroger : janvier 2025 est-il un mois isolé, ou bien l’indice d’une tendance à la hausse des températures qui pourrait affecter les mois à venir ? L’écart de 0,05 degré par rapport au record de janvier 2024 est certes minime, mais il est à prendre en compte dans un contexte où chaque léger changement dans la température globale a des conséquences importantes sur les écosystèmes et la société.

Un avenir incertain pour 2025

Les perspectives pour le reste de l’année 2025 restent floues. Bien que La Niña soit de retour, apportant avec elle des attentes de températures plus fraîches, les conditions climatiques mondiales semblent marquées par une instabilité croissante. En effet, la situation climatique actuelle révèle que les modèles prévisionnels, aussi prévus soient-ils, peinent parfois à prédire les variations réelles des températures, comme l’illustre cette surprenante progression de chaleur en janvier.

Les climatologues, tout en restant vigilants, rappellent que les températures mondiales continuent d’évoluer sous l’effet du réchauffement climatique, un phénomène qui ne semble pas prêt de s’inverser. En dépit des fluctuations provoquées par des phénomènes comme El Niño et La Niña, la tendance générale reste à des températures de plus en plus élevées, bien au-delà des normales historiques.

Conclusion : des changements qui nous concernent tous

Ce record de température de janvier 2025 nous rappelle une fois de plus que le climat mondial est de plus en plus difficile à prédire. Les variations enregistrées ces dernières années témoignent de la fragilité de notre environnement et des défis auxquels nous faisons face. Si janvier 2025 n’est qu’un signal parmi d’autres, il nous incite à prendre conscience des enjeux climatiques qui se dessinent pour les années à venir. En tant que citoyens, il est plus que jamais essentiel de suivre de près ces évolutions et de participer, à notre échelle, à la préservation de notre planète. Les décisions que nous prenons aujourd’hui auront un impact sur la manière dont nous vivrons demain.

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