
Lorsqu’on parle de George Washington, on évoque immédiatement la naissance d’une nation, l’incarnation du devoir et la sagesse politique. Il n’était pas un homme parfait, mais il avait conscience de l’immense responsabilité qui pesait sur lui. Président par devoir plus que par ambition, il a su poser les bases d’une démocratie solide en résistant aux sirènes du pouvoir absolu.
Il aurait pu rester à la tête du pays indéfiniment, tant il était apprécié. Mais fidèle à sa vision d’une République équilibrée, il quitta la présidence après deux mandats, établissant ainsi une tradition de limitation du pouvoir qui perdurera… jusqu’à ce que Donald Trump rêve d’y mettre fin.
Washington croyait en la force de l’union, en la nécessité d’un gouvernement stable, en la place des États-Unis dans le monde en tant que nation souveraine mais respectueuse des alliances. Il appelait à se méfier des conflits internes et des divisions partisanes. L’Histoire lui donnera raison.
Trump : le président du chaos permanent
Si Washington fut le ciment de l’Amérique, Donald Trump en est le bulldozer. Plutôt que de rassembler, il fracture. Plutôt que d’unir, il divise. Avec lui, la démocratie américaine ressemble moins à un phare dans la nuit qu’à un terrain miné où chaque déclaration peut déclencher une crise.
Contrairement à Washington, qui s’est imposé comme un leader grâce à ses actions sur le terrain, Trump s’est construit une image de président par les réseaux sociaux et les slogans chocs. Là où le premier fondait son autorité sur la responsabilité et la retenue, le second l’impose par la provocation et la surenchère.
Sa politique étrangère a fragilisé des alliances établies depuis des décennies. Historiquement, les présidents américains ont travaillé à renforcer les liens avec les alliés traditionnels, comme l’Europe ou le Canada. Trump, lui, a préféré s’en prendre aux alliés et encenser les régimes autoritaires. George Washington avait averti contre de telles dérives.
Une vision de la présidence opposée
L’un voyait la fonction présidentielle comme un sacerdoce, l’autre comme un tremplin pour son ego. George Washington voulait poser les bases d’un pays stable, alors que Donald Trump semble en permanence vouloir en tester les limites.
En matière de leadership, Washington s’appuyait sur des conseillers compétents et sur un équilibre institutionnel qu’il respectait scrupuleusement. Trump, lui, préfère les loyalistes, quitte à écarter ceux qui osent le contredire. Le premier voyait le pouvoir comme un service, le second comme un spectacle.
Mais le contraste le plus saisissant reste leur rapport à la vérité. Washington, même dans les pires moments de la guerre d’indépendance, n’a jamais cherché à manipuler les faits. Trump, lui, a fait du mensonge une stratégie politique.
Quand l’histoire juge les présidents
L’histoire est un juge implacable. George Washington, malgré ses failles et ses erreurs, reste une figure respectée et célébrée. Son visage est gravé dans la mémoire collective américaine. Trump, lui, restera sans doute comme le président le plus clivant de l’histoire moderne, un leader dont l’héritage sera plus marqué par le chaos que par la construction.
L’un était un père fondateur. L’autre s’inscrit davantage comme un démolisseur.
Si Washington revenait aujourd’hui, que penserait-il de l’état actuel de son pays ?Probablement qu’il est bien loin de l’idéal qu’il avait imaginé.
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