L’extraordinaire capacité de résilience du cerveau humain face au temps émerge d’une récente étude qui bouleverse les idées reçues sur la décomposition de nos organes post-mortem. Des chercheurs ont constitué une archive inégalée, rassemblant des données sur plus de 4 400 cerveaux humains, certains vieux de 12 000 ans. Cette collection, provenant des quatre coins du globe, révèle que contrairement à la croyance populaire, le cerveau peut résister étonnamment bien aux effets du temps.
La préservation des tissus mous, comme le cerveau, est un phénomène rare dans le registre archéologique, principalement en raison de leur tendance à se décomposer rapidement après la mort. Cependant, cette étude montre que dans certains cas, le cerveau a survécu de manière remarquable, même en l’absence d’autres tissus mous, défiant ainsi les attentes.
Les chercheurs, dirigés par Alexandra Morton-Hayward, ont découvert des cerveaux provenant de divers environnements, allant des déserts arides aux montagnes gelées, chacun offrant des indices sur les différentes voies de préservation naturelle. Ces environnements incluaient des conditions telles que la déshydratation, la congélation, et même des processus plus uniques comme la saponification ou le tannage, contribuant à la conservation de ces organes.
L’étude propose l’hypothèse fascinante qu’un mécanisme inconnu, peut-être spécifique au système nerveux central, pourrait expliquer cette préservation. Il se pourrait que les protéines, lipides, et sucres du cerveau interagissent avec des éléments environnementaux pour former des structures macromoléculaires stables, permettant ainsi au cerveau de résister au temps.
Ces découvertes ouvrent une fenêtre sur le passé, fournissant des informations précieuses sur la vie et la mort de nos ancêtres. Moins de 1 % des cerveaux étudiés ont été analysés pour leurs biomolécules anciennes, représentant un trésor d’informations encore inexploitées sur les maladies anciennes, l’évolution de la cognition et du comportement humain.
Cette étude remet en question la perception du cerveau comme un organe fragile et rapidement périssable après la mort. Elle suggère au contraire que sous certaines conditions, le cerveau humain peut présenter une incroyable résilience face aux ravages du temps. Cette révélation non seulement enrichit notre compréhension de la préservation post-mortem mais ouvre également de nouvelles avenues de recherche sur l’histoire biologique et médicale de l’humanité.
Cette étude, la plus grande et la plus complète à ce jour sur la question, est publiée dans les Proceedings of the Royal Society B le 20 mars 2024.
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