Apprendre la résilience à votre enfant

Apprendre la résilience à votre enfant

Apprendre la résilience à son enfant, c’est un peu comme l’apprentissage du vélo : il y aura des chutes, des égratignures, mais une fois que c’est maîtrisé, c’est pour la vie. La résilience n’est pas une compétence que l’on acquiert du jour au lendemain, c’est une construction progressive, qui demande du temps, de la patience et surtout, une bonne dose de tolérance aux émotions désagréables.

La résilience, c’est quoi exactement ?

Avant de se lancer dans des stratégies pour apprendre la résilience à votre enfant, commençons par définir clairement ce qu’est cette fameuse résilience. La résilience, c’est la capacité à faire face aux difficultés, à rebondir après un échec ou une épreuve. Ce n’est pas une baguette magique qui fait disparaître les problèmes, mais plutôt une attitude intérieure qui permet de les affronter avec courage et persévérance.

Pour un enfant, la résilience se manifeste lorsqu’il parvient à gérer une déception, un conflit à l’école, ou même un simple jeu qu’il perd sans pleurer (du moins pas trop). L’idée n’est pas d’apprendre à éviter les difficultés, mais à les gérer. Et c’est là que vous intervenez.

Apprendre à tolérer l’inconfort : le premier pas vers la résilience

Le plus grand piège pour les parents, c’est de croire que le bonheur de leur enfant passe par l’évitement total des moments difficiles. C’est normal de vouloir protéger son enfant, mais à trop les préserver, on risque de leur envoyer un message erroné : les sentiments désagréables doivent être fuits à tout prix. En réalité, ces moments inconfortables sont essentiels. C’est en traversant la tempête qu’on apprend à naviguer.

Quand votre enfant revient de l’école avec les larmes aux yeux parce qu’il n’a pas été choisi pour jouer au foot, c’est une occasion en or. Au lieu de minimiser ses sentiments (« Ce n’est pas grave, tu joueras la prochaine fois »), prenez un instant pour valider ce qu’il ressent : « Je comprends, ça doit être frustrant pour toi. » Ce simple acte d’écoute lui permet de comprendre que ses sentiments ne sont ni mauvais ni à éviter. Ils sont juste… humains.

Laissez-le échouer (et résister à l’envie de sauver la situation)

Voici un concept qui fera grincer des dents certains parents : il est bon de laisser votre enfant échouer. Oui, vous avez bien lu ! Quand on dit « échouer », on ne parle pas de l’envoyer droit dans le mur, mais de lui permettre de vivre des petites déceptions ou des moments de frustration. Pourquoi ? Parce que c’est précisément à travers ces petites épreuves que la résilience se développe.

Imaginez que vous passiez votre temps à anticiper chaque difficulté qu’il pourrait rencontrer : vous l’empêchez ainsi de découvrir par lui-même qu’il est capable de surmonter des obstacles. En réalité, en intervenant à tout bout de champ, vous lui retirez l’opportunité de développer cette confiance en lui si précieuse.

Prenez l’exemple classique des devoirs. Votre enfant a oublié de faire son exercice de maths pour le lendemain. Vous le voyez s’affoler et se précipiter sur son cahier à la dernière minute. Il est tentant de voler à son secours et de l’aider à finir, n’est-ce pas ? Mais résistez à cette tentation ! Laissez-le gérer, quitte à ce qu’il se rende compte des conséquences de sa procrastination. Il comprendra que chaque acte a une conséquence et que l’erreur fait partie du processus d’apprentissage.



L’accompagnement émotionnel : votre rôle de parent

Apprendre la résilience à votre enfant ne signifie pas le laisser seul face à ses difficultés. Vous devez être là, non pas pour résoudre ses problèmes, mais pour l’accompagner dans la gestion de ses émotions. Un enfant qui pleure ou qui est frustré ne cherche pas forcément une solution immédiate, il a surtout besoin d’être entendu.

Prenons un exemple concret. Votre enfant est en colère parce que son ami ne l’a pas invité à son anniversaire. Plutôt que de lui dire « Ce n’est pas grave, tu trouveras d’autres amis », offrez-lui un espace pour exprimer ses sentiments : « Ça te rend triste, n’est-ce pas ? Raconte-moi ce qui te dérange. » En lui offrant cette oreille attentive, vous lui montrez que ses émotions sont valides, et qu’il peut les traverser sans être submergé par elles.

La résilience : un exercice quotidien

La résilience ne s’apprend pas en un jour. C’est un muscle que l’on renforce avec le temps. Il y aura des moments où vous vous sentirez démuni face aux émotions de votre enfant, et c’est tout à fait normal. L’important est de ne pas chercher à éradiquer ces moments difficiles, mais de les aborder comme des occasions d’apprentissage.

Dans la vie de tous les jours, vous pouvez aider votre enfant à développer sa résilience de différentes manières :

  1. Lui apprendre la patience : De nos jours, tout va vite. L’idée d’attendre quelque chose, que ce soit un jouet ou un gâteau, peut sembler insupportable pour un enfant. Pourtant, la patience est une composante essentielle de la résilience. La prochaine fois que votre enfant réclame quelque chose immédiatement, proposez-lui de patienter un peu. Cela lui enseignera que tout ne vient pas en un claquement de doigts.
  2. Le responsabiliser : Donner des responsabilités à votre enfant, même petites, lui permet de se sentir utile et capable. Qu’il s’agisse de ranger ses jouets ou de nourrir le chat, chaque tâche accomplie contribue à renforcer sa confiance en ses propres capacités.
  3. L’encourager à essayer de nouvelles choses : La résilience se développe également en sortant de sa zone de confort. Encouragez votre enfant à tenter des activités qu’il n’a jamais faites auparavant, même si cela l’intimide. Que ce soit essayer un nouveau sport ou parler devant la classe, ces petites victoires renforcent sa capacité à gérer la peur de l’échec.

Vous aussi, apprenez la résilience !

Enfin, n’oubliez pas que vous êtes le modèle numéro un pour votre enfant. Si vous réagissez avec calme et résilience face aux défis de la vie, il y a de fortes chances qu’il adopte cette même attitude. Cela ne signifie pas que vous devez toujours être parfait ou impassible face aux difficultés. Mais si vous montrez à votre enfant que les moments de frustration, de colère ou de tristesse sont normaux, et que vous pouvez les surmonter, il apprendra à faire de même.

Alors, la prochaine fois que vous faites face à un problème de dernière minute, à un planning chamboulé ou à un imprévu, prenez une grande respiration, et rappelez-vous que chaque situation est une opportunité pour vous – et pour votre enfant – de grandir en résilience.

En résumé

Apprendre la résilience à son enfant, c’est lui donner des outils pour traverser les moments difficiles, sans fuir les émotions inconfortables. En tant que parent, votre rôle est d’accompagner, de valider ses sentiments, et parfois de résister à l’envie de tout arranger. Avec le temps, votre enfant apprendra à rebondir face aux épreuves, et cette compétence lui sera précieuse tout au long de sa vie. Alors, prêts à devenir les guides bienveillants et patients que votre enfant mérite ?

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