
La bande de Gaza est toujours sur le devant de la scène internationale. Gaza a subit une dévastation sans précédent à la suite de la riposte d’Israël pour l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. De plus la récente déclaration de Donald Trump, le 12 février 2025, affirmant que « Nous allons prendre Gaza en vertu de l’autorité des États-Unis », choque et intrigue. De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas martèle que les territoires palestiniens ne sont pas à vendre. Dans ce contexte tendu, vous demandez peut-être : à qui appartient réellement la bande de Gaza ?
Un peu d’histoire pour comprendre la situation
La bande de Gaza, petite enclave côtière d’environ 365 km², est souvent décrite comme l’un des territoires les plus densément peuplés du monde. Pour comprendre les crispations actuelles, il est essentiel de remonter à la création de l’État d’Israël en 1948, puis à la guerre des Six Jours de 1967, au cours de laquelle Israël a occupé la bande de Gaza ainsi que d’autres territoires. Officiellement, la communauté internationale reconnaît ces zones comme des territoires palestiniens occupés.
En 2005, Israël a évacué la bande de Gaza, retirant ses forces armées et ses colons, tout en maintenant un contrôle strict de ses frontières, de son espace aérien et de ses eaux territoriales. Depuis 2007, le mouvement Hamas a pris le contrôle interne de Gaza, entraînant des tensions persistantes, des blocages et une série de confrontations violentes avec Israël.
La guerre de 2023 : une tragédie pour Gaza
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a déclenché une nouvelle escalade militaire. Les frappes israéliennes ont totalement ravagé le territoire et provoqué une crise humanitaire dramatique. Les chiffres des victimes, qu’il s’agisse de civils palestiniens ou israéliens, ont amené la communauté internationale à s’inquiéter de l’ampleur des destructions. Dans ce contexte, la question « À qui appartient Gaza ? » se pose avec plus de force que jamais, car le sort de ce territoire implique aussi le droit de ses habitants à se reconstruire et à vivre en paix.
Les déclarations de Donald Trump et la réponse de Mahmoud Abbas
Le 12 février 2025, Donald Trump a relancé la polémique en affirmant : « Nous allons prendre Gaza en vertu de l’autorité des États-Unis. » Cette déclaration, perçue par beaucoup comme une ingérence dans un conflit déjà complexe, a suscité une levée de boucliers. Quelques heures plus tard, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fermement réagi en reconnaissant que « Les territoires palestiniens ne sont pas à vendre ». Cette prise de position, sans détour, rappelle une réalité défendue par la plupart des Palestiniens : la bande de Gaza fait partie intégrante de leur territoire national, quoi qu’il arrive.
Le statut juridique : un consensus international… dans la théorie
Sur le plan légal, la bande de Gaza est généralement considérée comme faisant partie des territoires palestiniens occupés, au même titre que la Cisjordanie et Jérusalem-Est. La résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU (adoptée après la guerre de 1967) exigeait déjà le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés et la reconnaissance de la souveraineté des peuples de la région.
Dans la pratique, ce statut est rendu complexe par plusieurs facteurs :
- Le contrôle exercé par Israël sur les frontières, l’espace aérien et maritime de la bande de Gaza.
- La gouvernance locale du Hamas, organisation considérée comme terroriste par plusieurs pays.
- Les divisions politiques entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, basées en Cisjordanie.
- Le rôle des puissances étrangères qui, selon leurs intérêts, influent sur la stabilité de la région.
Une enclave meurtrie, un peuple en quête de souveraineté
Depuis la dernière guerre, on parle de « Gaza détruite » tant les infrastructures vitales et l’ensemble des bâtiments ne sont plus maintenant qu’un champs de ruines (hôpitaux, écoles, routes, habitations). Pour les habitants, la priorité n’est pas d’entrer dans un débat purement juridique, mais de retrouver chez eux un semblant de vie normale, un accès à l’eau, à l’électricité et aux soins de santé.
Malgré la dévastation, l’idée d’une souveraineté palestinienne sur Gaza demeure vivace dans l’opinion publique arabe et dans de nombreux pays qui soutiennent la cause palestinienne. Les déclarations de Mahmoud Abbas insistent sur un point : on ne vend pas une terre, on ne négocie pas l’existence d’un peuple.
Donald Trump et l’ambition américaine : réalité ou coup d’éclat ?
Les propositions de l’ancien président américain, qui se retrouvent à nouveau sur le devant de la scène politique, peuvent être perçues de diverses manières. Certains y voient une nouvelle provocation destinée à influencer le cours du conflit ou à marquer des points sur la scène intérieure américaine. D’autres estiment qu’il s’agit d’une stratégie visant à redéfinir les alliances dans la région.
Cependant, le droit international ne reconnaît pas d’autorité américaine directe sur Gaza. Les Nations unies ne veulent pas non plus qu’une puissance étrangère s’empare de facto d’un territoire, surtout déjà reconnue comme partie intégrante d’une nation sans consentement de cette dernière.
Vers la fin du rêve d’un État palestinien ?
Avec la multiplication des guerres, la progression des colonies en Cisjordanie, et le lourd bilan humain qui touche Gaza, l’espoir de voir se concrétiser la solution à deux États (Israël et la Palestine coexistant côte à côte) vacille. Certains observateurs redoutent que les dernières nouvelles achèvent de repousser encore plus loin les chances d’un accord de paix.
Toutefois, l’Histoire a maintes fois montré que même lorsque la situation paraît bloquée, la diplomatie finit parfois par offrir des ouvertures. Des négociations, sous l’égide des grandes puissances, peuvent reprendre si la volonté politique existe. Mais la reconstruction de Gaza et la résolution du statut final ne pourront se faire qu’avec une remise à plat des revendications et, surtout, un véritable engagement pour la sécurité et la dignité des populations.
Quelle vision pour l’avenir de Gaza ?
- Reconnaissance internationale de la souveraineté palestinienne : Dans ce scénario, la communauté internationale soutient massivement le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Gaza conservait son statut de terre palestinienne, avec des garanties de sécurité pour Israël et un contrôle plus équilibré des frontières.
- Administration internationale temporaire : Certains experts ont parfois évoqué l’idée d’une administration onusienne ou sous mandat international, afin de gérer la reconstruction de Gaza et de garantir un accès humanitaire. Cette piste demanderait l’accord d’Israël et des dirigeants palestiniens, ce qui semble loin d’être acquis.
- Maintien du statu quo : Dans la pratique, on pourrait assister à la prolongation d’une situation faite de blocus, de tensions et d’incertitudes, faute de consensus politique. Ce scénario inquiète la population de Gaza, déjà épuisée par la guerre.
- Annexion ou contrôle d’une puissance extérieure : Les propositions de Donald Trump laissent entretenir une volonté d’ingérence sous couvert de stabilité ou de lutte contre le terrorisme. Une telle démarche s’inscrirait cependant en contradiction avec les principes du droit international et rencontrerait un fort rejet local et mondial.
Le rôle de l’opinion publique et des médias
Dans un conflit aussi long et complexe, l’opinion publique internationale joue un rôle majeur. Les images de destruction suscitent l’émotion à travers le monde. Les médias, réseaux sociaux comprennent, amplifient les voix qui dénoncent les violations des droits de l’homme.
C’est dans cet espace d’échanges et de mobilisation que se décide souvent l’enjeu politique. Les pressions sur les gouvernements, les campagnes de solidarité, tout cela peut infléchir la position de certains acteurs, y compris des grandes puissances. Lorsque vous lisez des témoignages de Gazaouis ou d’Israéliens, prenez le temps de comprendre leurs réalités respectives et l’enchevêtrement de peurs, de rancœurs et d’aspirations contradictoires.
Pourquoi cette question demeure cruciale ?
S’interroger sur l’appartenance de la bande de Gaza revient à réfléchir aux droits historiques, juridiques et humains d’un peuple privé depuis des décennies de stabilité. Le sort de Gaza dépasse les frontières du Proche-Orient : il met en lumière la fragilité d’un équilibre mondial souvent secoué par les conflits régionaux et les ambitions politiques.
La déclaration de Donald Trump est un exemple frappant de la manière dont un acteur extérieur peut s’immerger dans une situation déjà explosive. De son côté, Mahmoud Abbas réaffirme la souveraineté palestinienne et la non-négociabilité de ces terres. Entre ces deux positions, les habitants de Gaza continuent de vivre sous les bombes, espérant que le monde se soucie de leur sort et de leurs droits.
Conclusion
Vous vous demandez sans doute : « Mais alors, à qui appartient la bande de Gaza ? » Si l’on se fie aux résolutions internationales, elle fait partie intégrante des territoires palestiniens. De ce point de vue, ni Israël ni une autre puissance ne peut légitimement se l’approprier. Pourtant, la réalité du terrain et la multiplicité des acteurs rendent la situation toujours plus délicate et explosive.
La récente crise provoquée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la riposte israélienne qui a ravagé Gaza, et les déclarations fracassantes de Donald Trump ont réactivé de vieux débats. Pour le nombre de Palestiniens, y compris Mahmoud Abbas, il ne fait aucun doute que Gaza reste le berceau de leurs droits nationaux.
En fin de compte, la question de l’appartenance de la bande de Gaza n’est pas seulement un débat politique ou juridique. Il s’agit de la vie de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Il s’agit de leur identité, de leur liberté et de leurs espoirs. S’informer, comprendre le passé et le présent, et soutenir des voies pacifiques et respectueuses des droits de chacun, voilà ce qui pourrait réellement faire avancer les choses. Nous sommes face à un enjeu majeur de notre époque, un test de solidarité et d’humanité.
Merci, chers lecteurs, pour votre attention. Vous restez les principaux acteurs de l’opinion internationale : plus vous vous informez, plus vous êtes à même de peser sur les décisions et de plaider pour un avenir où la paix ne serait plus qu’un vœu pieux, mais une réalité concrète.
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