L’anxiété, ce ticket express vers la démence

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29 août 2024

L’anxiété est une petite bête qui ronge silencieusement l’esprit, et pour beaucoup, elle est une compagne de tous les jours. Mais saviez-vous qu’elle pourrait bien faire plus que vous maintenir éveillé la nuit ou vous faire transpirer avant une réunion importante ? Selon une récente étude, l’anxiété chronique pourrait aussi augmenter vos chances de développer une démence en vieillissant. Oui, vous avez bien lu : votre stress quotidien pourrait être un des premiers chapitres d’une histoire bien plus sombre.

Une étude qui fait réfléchir… et stresser un peu plus

L’étude en question a été menée par l’Université de Newcastle et a suivi plus de 2130 personnes, toutes âgées d’environ 76 ans, sur une période de dix ans. Les chercheurs ont évalué leurs niveaux d’anxiété à deux moments distincts et ont découvert une corrélation inquiétante : les personnes ayant signalé une anxiété persistante lors des deux évaluations avaient 2,8 fois plus de risque de souffrir de démence. Et ce n’est pas tout : celles qui ont rapporté une montée récente d’anxiété lors de la deuxième évaluation étaient encore plus exposées, avec un risque accru de 3,2 fois.

Mais attendez, ce n’est pas juste une histoire de chiffres. L’étude révèle également que l’anxiété, qu’elle soit chronique ou nouvelle, est particulièrement dangereuse pour ceux de moins de 70 ans. Voilà qui n’est pas pour nous rassurer, n’est-ce pas ?

Pourquoi l’anxiété est-elle si mauvaise pour nous ?

L’anxiété n’est pas juste un inconfort mental ; elle s’infiltre dans tout votre corps, semant des graines de chaos un peu partout. À petites doses, elle peut être utile, vous alertant d’un danger ou vous préparant à un défi. Mais quand elle devient chronique, elle se transforme en véritable saboteur.

Les chercheurs notent que l’anxiété prolongée est liée à des problèmes cardiovasculaires et à une atrophie neuronale. Pour le dire simplement, tout ce qui est mauvais pour votre cœur l’est aussi pour votre cerveau. Par exemple, une hypertension non traitée peut endommager le cerveau, menant à des déclins cognitifs ou même à la démence plus tard dans la vie. Et devinez quoi ? Les personnes anxieuses ont souvent du mal à suivre un mode de vie sain, ce qui ne fait qu’aggraver le problème.

Le cercle vicieux de l’anxiété

Le pire dans tout ça, c’est que savoir que l’anxiété peut mener à la démence pourrait… vous rendre encore plus anxieux ! C’est un cercle vicieux des plus frustrants : plus vous êtes anxieux, plus vous augmentez vos risques de démence, ce qui, à son tour, pourrait bien alimenter encore plus d’anxiété. Sympathique, non ?

Mais avant de sombrer dans le désespoir, il y a des raisons d’espérer. Les chercheurs à l’origine de cette étude ont également découvert que résoudre la source de l’anxiété peut réduire le risque de démence, le ramenant au même niveau que celui des personnes non anxieuses. En gros, apprendre à gérer votre stress maintenant pourrait non seulement vous offrir des journées plus sereines, mais aussi protéger votre cerveau à long terme.

Comment calmer cette anxiété ?

D’accord, on a compris que l’anxiété c’est mauvais, très mauvais même. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Heureusement, il existe des stratégies pour apaiser ce tourbillon d’inquiétudes.

Première étape : consulter un thérapeute. Un professionnel peut vous aider à identifier les causes profondes de votre anxiété et vous fournir des outils pour la gérer. Mais ne vous arrêtez pas là. Lorsqu’une poussée d’angoisse vous envahit, il est possible de l’atténuer en changeant délibérément votre point de focalisation. Par exemple, concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez profondément, expirez lentement, et recommencez. Ce simple exercice peut faire des merveilles.

Une autre méthode consiste à vous reconnecter à votre corps. Essayez de ressentir vos pieds posés sur le sol. Prenez conscience de la sensation de vos orteils qui bougent, du contact entre vos talons et vos chaussures. Cela peut sembler anodin, mais cela permet de vous ancrer dans le présent, loin de vos pensées anxieuses.

Et puis, bougez ! Faites trois minutes de danse sur votre chanson préférée. Cette activité simple stimule la dopamine, l’hormone du bien-être, et vous aidera à vous sentir mieux presque instantanément. Ajouter à cela un peu de temps passé en nature, une activité physique régulière, et un sommeil de qualité, et vous avez un arsenal complet pour combattre l’anxiété.

Mieux vaut prévenir que guérir

L’anxiété est un trouble complexe et malheureusement, les solutions ne sont pas toujours simples à mettre en place. Mais plus tôt vous vous en occupez, mieux ce sera. Ne sous-estimez pas le pouvoir de petites habitudes, comme prendre le temps de respirer profondément ou de passer plus de temps à l’extérieur.

En fin de compte, cette étude est une piqûre de rappel que notre santé mentale et physique sont inextricablement liées. Donc, si vous vous retrouvez souvent à ruminer vos soucis, n’attendez pas que cela se transforme en un problème plus grave. Prenez les devants, trouvez des moyens de gérer votre stress et profitez de la vie avec un peu plus de légèreté. Après tout, votre cerveau vous remerciera plus tard.

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