Il vous est sans doute arrivé de ressentir une vague d’irritation inexpliquée en plein après-midi, un grognement intérieur qui ne demandait qu’à éclater. Et si ce petit coup de blues n’était rien d’autre qu’un signal d’alerte lancé par votre estomac en manque d’attention ? Oui, la sensation de faim peut nous transformer en véritables ours mal léchés. Mais pourquoi donc cette réaction presque automatique ?
Le glucose : le carburant du corps et de l’esprit
Le glucose est à notre corps ce que l’essence est à une voiture. Chaque cellule de notre organisme, surtout celles de notre cerveau, dépend de ce sucre pour fonctionner correctement. Imaginez un instant : votre cerveau, ce chef d’orchestre de toutes vos pensées et émotions, se retrouve soudain à court de carburant. Résultat ? Vous vous sentez fatigué, déconcentré, voire totalement à bout de nerfs.
Lorsque votre taux de glucose chute, c’est un peu comme si l’alerte « réservoir vide » de votre voiture s’allumait en rouge clignotant. Vous devez faire le plein, et vite ! Mais tant que cette recharge n’est pas possible, votre corps entre en mode survie, déclenchant une série de réponses chimiques pour vous maintenir à flot.
Le cortisol : l’hormone stressée qui joue les marionnettistes
Le premier acteur à entrer en scène lors d’un coup de pompe dû à la faim, c’est le cortisol. Produit par vos glandes surrénales, ce charmant petit stressé est chargé de maintenir votre taux de glucose en dégradant les graisses et les protéines stockées dans votre foie. Mais ce n’est pas tout ! Le cortisol joue aussi les marionnettistes en affectant le fonctionnement de votre cerveau, notamment en influençant les niveaux de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine, responsables de votre bien-être.
Le hic, c’est que lorsque ces niveaux sont perturbés, votre humeur en prend un sacré coup. Le cortisol, en essayant de rétablir l’équilibre énergétique, fait naître en vous un sentiment d’agacement, voire de colère, que vous n’arrivez pas toujours à contrôler. Bref, vous devenez irritable, et ce n’est pas de votre faute !
L’adrénaline : la cerise sur le gâteau (ou l’épine dans le pied)
Ajoutez à cela l’adrénaline, cette autre hormone produite par les glandes surrénales, souvent associée aux situations de stress intense ou aux sports extrêmes. En temps normal, l’adrénaline vous aide à réagir rapidement face à une menace. Mais lorsqu’elle est libérée en réponse à la faim, elle peut exacerber encore plus votre irritabilité.
Imaginez un chasseur-cueilleur de l’ère préhistorique, affamé et en quête de nourriture. Son organisme, poussé par l’adrénaline, devient plus agressif, plus alerte, prêt à tout pour survivre. Ce comportement a certainement aidé nos ancêtres à se battre pour leur part du butin, mais aujourd’hui, cette même réaction peut vous transformer en quelqu’un de beaucoup moins sympathique lorsqu’il s’agit simplement d’attendre votre tour au restaurant.
Un vestige de notre passé évolutionnaire
Ce réflexe d’irritabilité face à la faim pourrait bien être un héritage de notre passé. À une époque où chaque repas était le fruit d’une chasse ou d’une cueillette, ceux qui réagissaient le plus vivement à la faim avaient peut-être plus de chances de survivre. Aujourd’hui, même si nous n’avons plus besoin de partir en chasse pour le déjeuner, notre corps continue de réagir comme si chaque repas était une question de vie ou de mort.
Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls à être touchés par ce phénomène. Des études ont montré que d’autres animaux, comme le poisson-zèbre, deviennent également plus agressifs lorsqu’ils ont faim. Il semble que cette réaction soit profondément ancrée dans le règne animal.
Comment éviter de mordre ?
La prochaine fois que vous sentez la moutarde vous monter au nez sans raison apparente, pensez à vérifier votre estomac. Peut-être est-il simplement en train de réclamer son dû. Mieux vaut prévenir que guérir : emporter avec vous un petit en-cas pourrait bien sauver votre journée – et celle de ceux qui vous entourent !
Et n’oublions pas qu’en prenant soin de maintenir votre taux de glucose à un niveau stable, vous vous assurez non seulement de rester énergique, mais aussi de garder votre humeur au beau fixe. Parce qu’au fond, personne n’a envie de passer pour le grincheux de service, surtout quand il suffit d’un peu de nourriture pour faire disparaître la tempête intérieure.
Alors, la prochaine fois que vous ressentez cette irritabilité pointer le bout de son nez, souvenez-vous : il est peut-être simplement temps de manger quelque chose. Parce qu’après tout, on est toujours de meilleure humeur le ventre plein.
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