Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale

l'Allemagne envahit la Pologne
La Pologne a dû capituler au bout d’à peine cinq semaines de combats après l’invasion des nazis le 1er septembre 1939. Sur la photo, des soldats allemands entrent sur le territoire polonais.

Le 1er septembre 1939, le monde retient son souffle. Une date que personne n’oubliera, une étincelle dans une poudrière déjà surchargée de tensions, de rancœurs, et de promesses brisées. Mais comment en est-on arrivé là ? Comment une guerre qui semblait impensable a-t-elle éclaté avec une telle brutalité ?

Un Traité Qui Sentait la Poudre

Tout commence, paradoxalement, par une fin. La Première Guerre mondiale se termine en 1918, mais ses conséquences perdurent bien au-delà. Le traité de Versailles de 1919, censé garantir une paix durable, ne fait en réalité qu’attiser le ressentiment. Les conditions imposées à l’Allemagne sont sévères, trop sévères. Des réparations économiques écrasantes, des restrictions militaires humiliantes, et des pertes territoriales douloureuses… Une recette parfaite pour engendrer un sentiment nationaliste revanchard.

Pour l’Allemagne, ce traité est une claque en pleine figure. On pourrait presque dire que Versailles a semé les graines d’une nouvelle guerre avant même que les canons de la précédente ne refroidissent. Le peuple allemand, en proie à l’humiliation, cherche un sauveur, quelqu’un qui pourrait restaurer la grandeur perdue du Reich. C’est dans ce terreau fertile qu’un certain Adolf Hitler va germer.

La Montée des Tensions : Quand Hitler Prend la Scène

Adolf Hitler, ce nom qui résonne aujourd’hui avec une horreur indiscutable, n’était pas encore ce monstre de l’Histoire au début des années 1930. Il était plutôt un orateur charismatique, un homme qui semblait avoir des solutions pour un peuple désespéré. En 1933, il est nommé chancelier, et il ne perd pas de temps pour se mettre au travail. Mais son agenda est loin d’être celui d’un simple politicien. Hitler veut plus : il veut la domination, l’expansion, et une revanche.

L’Allemagne se réarme en violation directe du traité de Versailles. Pendant ce temps, le reste du monde regarde ailleurs. Peut-être qu’ils espèrent que tout cela ne sera qu’un mauvais souvenir, un caprice passager. Mais Hitler est déterminé. Il rêve d’un empire, d’un Reich de mille ans, et pour cela, il a besoin de plus d’espace. Plus précisément, il a besoin d’un « Lebensraum » — un espace vital qu’il compte bien arracher à ses voisins.



La Politique d’Apaisement : Des Gens Trop Polis ?

Face à cette menace croissante, que font les puissances européennes ? Elles sont terrorisées à l’idée de revivre l’horreur de la Grande Guerre. Alors, elles optent pour une stratégie que l’on qualifiera pudiquement de « conciliante » et, moins pudiquement, de « naïve ». C’est la politique d’apaisement. La Grande-Bretagne et la France, en particulier, pensent qu’en laissant Hitler avoir ce qu’il veut, il finira par se calmer. Il faut dire que la mémoire de Verdun, de la Somme, est encore vive, et personne ne veut une nouvelle boucherie.

Le point culminant de cette stratégie ? La conférence de Munich en 1938. On laisse Hitler annexer les Sudètes, une région de la Tchécoslovaquie peuplée d’Allemands, en espérant qu’il se contente de ce morceau. L’idée est simple : donner un petit quelque chose au monstre pour éviter qu’il ne prenne tout. Neville Chamberlain, le Premier ministre britannique, rentre chez lui en proclamant qu’il a assuré « la paix pour notre temps ». Malheureusement, cette paix ne durera pas longtemps, et Chamberlain lui-même en viendra à regretter ces paroles.

Les Derniers Actes Avant le Chaos

Si Hitler a appris quelque chose de Munich, c’est que les autres ne sont pas prêts à l’arrêter. Encouragé par cette passivité, il se lance dans une série d’actions encore plus audacieuses. En mars 1939, il met la main sur le reste de la Tchécoslovaquie. Le monde commence enfin à comprendre que l’apaisement ne fait qu’attiser l’appétit du dictateur. Mais il est déjà presque trop tard.

Le coup de grâce vient en août 1939, avec le pacte Molotov-Ribbentrop. Cet accord entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique est un mariage de convenance entre deux ennemis jurés. Mais il cache une clause secrète : la division de la Pologne. Avec cet accord en poche, Hitler se sent invincible.

Le Jour où Tout Changea

Et voilà, le 1er septembre 1939. Les troupes allemandes envahissent la Pologne. Les chars avancent, les avions rugissent, et l’Europe plonge dans la guerre. Deux jours plus tard, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. C’est le début de six années de conflit qui vont redéfinir le monde.

On pourrait dire que la Seconde Guerre mondiale était inévitable, une tragédie en deux actes dont le premier avait déjà commencé avec Versailles. Mais ce serait oublier que l’histoire est faite d’actions et de choix. Peut-être que si les puissances européennes avaient été plus fermes, si elles avaient compris plus tôt les ambitions d’Hitler, les choses auraient pu être différentes.

Mais avec des « si », on refait l’histoire, pas la réalité. La guerre a bien eu lieu, et ses leçons sont aussi brûlantes aujourd’hui qu’elles l’étaient en 1939. Un traité mal conçu, un leader fanatique, des nations qui hésitent… Et le monde bascule dans le chaos.

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